Le Cameroun adopte la stratégie “Test and Treat” pour combattre l’onchocercose

25/10/2017Le ministre de la santé publique, André Mama Fouda a procédé, le 24 octobre 2017, au lancement officiel de la campagne contre l’onchocercose dans le centre de district de santé de Soa

Photo de: Le Cameroun adopte la stratégie

Pour mieux combattre l’onchocercose au Cameroun, le ministère de la santé publique (minsanté) a mis sur pied en 2015, la stratégie “Test and Treat”. Il s’agit , en deux ou trois minutes, de diagnostiquer la maladie chez des patients et de leur administrer le Mectizan. Ceux qui ne peuvent pas recevoir ce médicament sont pris en charge de manière spécifique
L’onchocercose constitue un problème de santé publique au Cameroun. La maladie y sévit dans toutes les régions à des degrés divers. Selon les chiffres rendus publics en février 2017 par le minsanté, le taux de prévalence national est d’environ 30%. Mais dans la région du centre, ce taux s’élève à 50% pour atteindre les 60% dans le littoral.
La première campagne de la nouvelle stratégie a été lancée à Okola en 2015. En mars 2017, le minsanté a lancé une autre campagne, toujours à Okola. 37 000 personnes ont été ainsi testées et traitées en deux ans, un véritable succès aux dires des responsables du ministère.
Encore appelée ” cécité des rivières” , l’onchocercose est une maladie parasitaire causée par un ver (filaire), dont le nom scientifique est onchocerca volvulus. Elle est transmise aux humains par la piqûre d’une petite mouche noire (simulie). Cette dernière se reproduit dans les cours d’eau agités. La maladie se manifeste par de très fortes démangeaisons, une atteinte cutanée pouvant entraîner un défigurement et une déficience visuelle pouvant provoquer la cécité.
En 1999, le gouvernement a lancé une stratégie axée sur la distribution annuelle du Mectizan dans les communautés. Malheureusement, le traitement a provoqué de graves effets secondaires chez certaines personnes. Un phénomène qui a entraîné une réticence de la part des populations, freinant de ce fait la lutte contre la maladie.

Marie Blanche Mfoumou (stagiaire)

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