Paul Atanga Nji met de l’ordre dans la création des chefferies traditionnelles

Le ministre de l’Administration territoriale a sonné la fin de la création anarchique des chefferies traditionnelles au Cameroun à travers une lettre-circulaire à appliquer par les gouverneurs, préfets et sous-préfets.

L’ampleur de l’anarchie dans la création des chefferies traditionnelles a conduit le gouvernement à l’assainissement de ces cadres auxiliaires de l’Administration. En rappel, la suspension de la création illégale est en cours depuis 1995 à 2017. Mais il y a eu comme une sourde oreille de certains acteurs. Car des prétendus chefs traditionnels continuaient à hisser le drapeau vert-rouge-jaune devant leur domicile sans autorisation préalable de la haute hiérarchie.

Objet de la lettre-circulaire

Il s’agit d’un rappel à l’ordre du ministre de l’Administration territoriale contenu dans une lettre-circulaire signée en mai dernier. En effet, Paul Atanga Nji y fixe les modalités de création, de reclassement et de réhabilitation des chefferies traditionnelles. Ce texte lève aussi la mesure de suspension de la création des chefferies traditionnelles prise par le gouvernement en 1995. Désormais « J’ai l’honneur de vous demander de solliciter et d’obtenir (…) mon autorisation expresse. En vue de toutes initiatives de création, de reclassement et de réhabilitation des chefferies traditionnelles » martèle Paul Atanga Nji.

Réagissant à cette mesure, le sous-directeur de l’organisation administrative au Minat se veut optimiste. « Nous osons croire que ça va changer. Déjà il faut l’accord express du ministre. On pourra même monter des dossiers. Mais si ces dossiers sont fantaisistes, tant que le ministre n’a pas encore donné son accord, on ne pourra pas créer. On ne pourra pas réhabiliter » a déclaré Elie Crépin Nkwel.

Désignation des chefs traditionnels

Au Cameroun, c’est le décret N° 77/245 du 15 juillet 1977 qui régit l’organisation des chefferies traditionnelles. Le chapitre II en son article 15 précise le mode de désignation des chefs traditionnels. En effet, cet article stipule que les chefs de 1er degré sont désignés par le premier ministre. Ceux de 2e degré, par le ministre de l’Administration territoriale et ceux de 3e degré, par le préfet. L’article 19 précise que « les chefs traditionnels ont pour rôle de seconder les autorités administratives dans leur mission d’encadrement des populations. » Cliquez ici pour en savoir plus sur les chefferies traditionnelles.

Dieudonné Zra

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