Tabaski 2018: les musulmans ont prié pour la paix au Cameroun

L’Imam Bouba Goïgoï et d’autres fidèles musulmans de Yaoundé ont invoqué Allah pour la préservation de l’unité et de la stabilité du pays à l’occasion du sermon de la Tabaski de ce 21 août au Complexe islamique de Tsinga.

« De la préservation de la paix et de la sécurité. » C’est la trame de fond du message de l’Imam Bouba Goïgoï aux fidèles musulmans au Complexe islamique de Tsinga à Yaoundé ce mardi. Estimés à plus de dix mille, ils ont demandé à Allah de veiller sur le Cameroun surtout en ces temps difficiles de menace d’instabilité. Dans son sermon, l’Imam a martelé que la « sécurité est un besoin permanent (…) pour le bon épanouissement » de tous. Citant quelques versets coraniques, il a condamné les troubles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun.

« Redoutez les troubles. Ne les négligez guère. Ils bouleversent l’existence » a-t-il souligné. D’où son appel aux musulmans et à tous les Camerounais à œuvrer chacun à son niveau pour la sécurité. Car un pays ne peut se développer alors que « ses populations vivent dans la peur et l’instabilité » a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’Imam a saisi l’occasion pour rappeler à tous que l’Islam en tant que religion de paix, s’oppose aux divisions et aux actes terroristes.

Prière de la Tabaski 2018 au Complexe islamique de Tsinga, Yaoundé
Symbolique de la Tabaski

Le sermon de la fête du sacrifice de l’année 1439 de l’hégire correspond à l’année 2018. D’origine arabe, l’Aïd al-Adha représente la plus grande fête pour les musulmans. En effet, célébrée le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat, elle marque chaque année la fin du hadj. La Tabaski traduit l’épisode des saintes écritures où Abraham acceptait de sacrifier son fils unique Isaac à Dieu.

Après son acceptation de l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel qui, au dernier moment, substitue à l’enfant, un mouton qui servira au final d’offrande à Allah. Depuis lors, la fête du sacrifice se perpétue dans la tradition prophétique musulmane. Aussi offre-t-elle l’occasion à tous de demander la miséricorde de Dieu et le partage avec les nécessiteux.

@Dieudonné Zra

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