Nécrologie : Kotto Bass, 22 ans après

C’est le 20 novembre 1996 que Nyamsi Kotto Théodore Auger alias Kotto Bass, le talentueux bassiste et chanteur camerounais de renommée internationale s’en est allé.

Il avait à peine 33 ans, lorsqu’il a quitté ce monde. Auger Théodore Nyamsi dit Kotto Bass est mort un 20 novembre 1996 à Douala à la suite d’une courte maladie. Brillant malgré son handicap, un pied paralysé par une poliomyélite sévère dans l’enfance, Kotto Bass savait allier paroles et sonorités chatoyantes. Ce qui avait le bon de donner une coloration sans pareille à ses chansons.

22 ans après son inhumation au cimetière de Mabanda par Bonabéri, une stèle à son effigie y trône en grand maître qu’il était. Et aujourd’hui encore, des titres comme « Edith Ndol’a Ngo», « J’aime tout le monde » « nouvelle génération mixte » ou « concours de la patience » résonnent dans les esprits et sont très souvent repris en chœur par les camerounais. Ceci très souvent accompagné par des chorégraphies dont seuls les danseurs de Kotto Bass avaient le secret.

Parcours

Alors qu’il est inscrit à l’école primaire au Camp Berteau, le jeune garçon enthousiaste né le 06 février 1963, montre sa prédisposition pour la musique. Malgré son apparence physique.

À la fin des années 80 il commence à travailler dans le Studio Makassi de Sam Fan Thomas et peu après qu’il est devenu le chef d’orchestre du Makassi Band Connection.
En plus de son doigté à la basse, Kotto Bass associe une angélique.

En 1993, il contribue à l’enregistrement de l’album ‘L’âge d’or’: Hommage à Nelle Eyoum, une coproduction d’Aladji Toure et Moise Kouogueng. « Edith ndol’a ngo », son premier album solo sort en 1996. Savant mélange entre Makossa et la musique congolaise, cet chef d’œuvre de Kotto Bass devient un succès énorme au Cameroun et en dehors.

Devenu très vite une gloire montante de la musique, une opportunité de poursuivre sa carrière sous d’autres cieux se présente à Kotto. L’obligeant alors à se séparer momentanément de sa famille. Malheureusement, d’après un proche de l’artiste qui a requis l’anonymat, sa belle de l’époque ne l’entendra pas de cette oreille. Elle lui verra ingurgiter une décoction envoutante mal dosée. Ce qui conduira à sa mort subite au petit matin du 20 novembre 1996.
Jeanne Ngo Nlend

 

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