Meurtre de Florence Ayafor : consternation sur la toile

L’assassinat d’une rare violence de la jeune gardienne à la Prison centrale de Bamenda, le 29 septembre dernier, suscite une vive condamnation de la part des internautes camerounais et étrangers.

 

« Cette qualification est pour Florence Ayafor. Joignez vos prières aux miennes afin que Dieu le Créateur puisse combler des bienfaits de l’au-delà notre sœur Florence Ayafor. Et surtout, disons, plus jamais ça ». Cette déclaration est de la footballeuse Njoya Ajara sur son compte Twitter (@AjaraNjoya) le 08 octobre, suite à la victoire du Cameroun au 4ème tour des éliminatoires des Jo 2020 (Tokyo).

 

Plus jamais ça !

L’expression est reprise en chœur sur la toile. Personne ne tolère un tel acte et tout le monde espère que ceci n’arrivera plus jamais.
Serge Espoir Matomba, homme politique, candidat à l’élection présidentielle de 2018, réagit sur son compte Twitter (@S_EspoirMatomba). « Le Cameroun a vécu l’horreur suite à l’assassinat barbare de Mme Florence Ayafor à Pinyi dans le Nord-ouest. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux et crapuleux, et demande que justice soit faite et que ce crime ne reste pas impuni ».

 


Sur les plateformes digitales, l’indignation monte de plus en plus. « Horreur absolue », « barbarie », « drame », « inhumanité », « abomination », « défiance à nulle autre pareille vis-à-vis des institutions », « vengeance », sont des termes récurrents dans les publications des internautes pour exprimer leur indignation. Pour certains, il est question d’organiser une marche blanche, pour honorer la mémoire de la dame décédée. Les âmes les plus poétiques ont écrit des vers poignants, touchant au plus profond même le cœur le plus endurci.

 


Le Chrda (Center for human rights and democracy in Africa), centre spécialisé dans la protection et développement des droits de l’Homme, sur son site web (chrda.org), qualifie ce meurtre de « grave atteinte au droit humanitaire international ». Mais aussi, de « crime de guerre », car il aurait été commis sur un soldat d’un camp adverse (présumés séparatistes).

 

L’horreur

En effet, la victime revenait des obsèques d’un proche hier, lorsqu’elle a été kidnappée par des groupes armés à Pinyin, une localité dans l’arrondissement de Santa, dans le département de Mezam, région du Nord-Ouest. Dès les premières heures du lundi 30 septembre 2019, une vidéo partagée sur les réseaux sociaux devient très vite virale. On y voit clairement plus de sept hommes, dont quatre qui traînent la jeune femme, nue sur plusieurs centaines de mètres, en l’écartelant. Puis c’est l’horreur ! l’innocente, Florence Ayafor, est décapitée à l’aide d’un couteau et d’une machette, alors même qu’elle était encore en vie. Sa tête sera par la suite brandie en guise de trophée et déposée à quelques mètres de son corps qui gît dans une mare de sang dans la poussière sous un chœur de rires moqueurs. Près de deux semaines après, certains, qui refusent de croire que pareille cruauté existe, privilégient l’option du fake.

 

Vanessa Onana

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