Boire du whisky évite de tomber enceinte

L’astuce du whisky avant ou après les rapports sexuels pour éviter de se retrouver enceinte est très commune dans les campus camerounais. Est-ce vraiment le cas ?

Verdict: FAUX

Pas de stress si vous avez eu un rapport sexuel non protégé. Il vous suffit de prendre un ou deux sachets de whisky et le tour est joué. Même si une grossesse était en idée elle se stoppe net. Dans les campus et quartiers populeux du Cameroun, l’astuce se transmet entre copines. Paniquer n’est pas au menu. Le plus important est de prendre le « médicament » toute suite après l’acte sexuel.

 

 

 

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Un article publié sur le site web d’Inter Press services New Agency, permet de renforcer l’idée selon laquelle la pratique est courante au Cameroun.

>>>Lire l’article de Inter Press : http://ipsnews.net/francais/2002/01/28/sante-cameroun-les-femmes-ont-un-nouveau-medicament-pour-eviter-les-avortements-dangereux/

Le whisky serait-il donc un spermicide ?

A cette question le Dr Philippe MBELE ABANDA, Gynécologue-Obstétricien répond « NON ! ». Le whisky n’empêche en rien de tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé. « Il est vrai que l’alcool peut avoir une influence sur la cinétique des spermatozoïdes, mais ceci ne met pas à l’abri d’une grossesse », renseigne le gynécologue. Riche en alcool, le whisky peut donc influencer la mobilité liée à l’hyperactivation de ces cellules reproductrices (qui est un marqueur important de la capacitation et un pré-requis à la fécondation) mais il ne met pas à l’abri pour autant.

Le whisky n’est donc pas un spermicide. L’article du site web “le Figaro” explique à suffisance ce qu’il faut comprendre par cette notion et sous quelles formes ce moyen de contraception locale est disponible (films, ovules, gelées, mousses, crèmes ou comprimés).

Rapport non protégé que faire donc ?

Au cas où on a eu un rapport sexuel sans protection, le réflexe serait d’avoir recours à la pilule du lendemain. Une prescription médicale est nécessaire dans ce cas. Selon le Dr MBELE, les douches  féminines ou intravaginales assez prononcées sont également conseillées. Les douches doivent être faites par la femme et de façon pointue sans produits chimiques. Le jet d’eau utilisé doit être assez puissant. Cinq minutes minimum sont de rigueur. Toutefois, le gynécologue insiste sur le fait que la pilule reste la meilleure solution même si elle n’est pas fiable à 100%.

Danielle Mouadoume B.

Danielle Mouadoume

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