Vers une augmentation des prix des produits du tabac

L’annonce est du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ce 22 juin 2020, au cours des discussions générales à l’Assemblée nationale. Une mesure qui vise à décourager les consommateurs pour préserver la santé des populations.

 

5h d’échanges intenses entre députés et membres du gouvernement pour s’accorder sur la pertinence de trois projets de loi  en débat.
Le premier texte qui a suscité le plus de discussions est le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier le Protocole pour l’élimination du commerce illicite des produits du tabac.

Hon. Issi Rolande, PCRN

Face à ce sujet qui touche à la santé publique, notamment celle des jeunes, 9 députés ont pris la parole pour adresser leurs préoccupations au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Préserver la santé des populations

Selon le ministre du Commerce, pas question de privilégier les recettes au regard des effets du tabac sur la santé. Parmi les questions que se posent les députés: comment expliquer l’ingérence des industries du tabac dans la traçabilité des produits illicites qui en découlent ? Le Mincommerce répond « nous devons sortir de la dépendance extérieure en privilégiant l’industrie nationale».

Luc  Magloire Atangana

Comment décourager la consommation des produits issus du tabac et des whiskys en sachet ? Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, « la taxation des cigarettes et whiskys en sachet sera élevée afin de les rendre moins accessibles.
À quel niveau se trouve la réforme de la lutte contre la vie chère ? «Nous y travaillons sans cesse » a-t-il répondu.
En rappel, le Cameroun a adopté la loi anti-tabac en 2005, l’arrêté conjoint Minsanté-Mincommerce du 3 juin 2017  et la loi cadre de l’OMS du 21 mai 2003.

Promouvoir plus la femme

C’est la principale conclusion des discussions concernant le projet de loi qui autorise le président de la République à ratifier le statut de l’Organisation pour le développement de la femme dans les États-membres de l’Organisation de la conférence islamique. Le projet de loi défendu par la #MINPROFF, Marie-Thérèse Abena Ondoa a donné lieu à des questions qui ont à trait à la laïcité de l’État du Cameroun. Ainsi, les députés ont voulu savoir si l’école coranique pose un problème de laïcité. Mme le ministre a rappelé que « la constitution n’impose pas de religion à un citoyen ». L’interrogeant sur un volet, le député Cabral Libii a demandé avec insistance « Où en est-on avec le Code des personnes et de la famille »  ? « Le dossier se trouve au ministère de la Justice, il est en bonne voie » a-t-elle indiqué.

Marie-Thérèse Abena Ondoa

A l’autre question de savoir que fait le #MINPROFF face aux enfants et femmes déplacées internes du #Noso, elle rassure que la sensibilisation et la distribution des produits essentiels se poursuivent sur le terrain avec le concours des ONG.

Non au braconnage

Le débat entre les députés et le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo débouche sur la nécessaire harmonie entre les hommes et les espèces protégées, en particulier celles de la classe A comme les gorilles.

Jules Doret Ndongo

C’est l’objectif du projet de loi autorisant le Président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à l’Accord sur la conservation des gorilles et de leurs habitats adopté le 26 octobre 2007 à Paris. Aux députés qui s’interrogent s’il ne fallait pas accorder plus d’attention aux populations victimes des dégâts orchestrés par les animaux en divagation, le MINFOF exhorte à ne pas occuper l’habitat des espèces.
La plénière de discussions générales de ce lundi était présidée par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong. Les travaux se poursuivent ainsi au Palais des Congrès de Yaoundé.

@Dieudonné Zra

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