Amnistie: réduire la détention d’armes légères

À l’initiative de l’union africaine et des Nations Unies, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella a lancé ce 19 octobre 2020, les travaux du mois de l’amnistie au Cameroun.

 

« Faire taire les armes: un engagement au bénéfice des générations futures sur le continent africain ». Tel est le thème de la conférence internationale du mois de l’amnistie 2020 qu’abrite le Cameroun.

À travers les échanges de Yaoundé l’objectif des États africains vise à mettre fin à la circulation illicite des armes légères  et de petits calibres sur le continent.

Cet engagement remonte à 2013 lors du 50e anniversaire de l’Union africaine. En effet, il s’agit d’un préalable déterminant à la mise en place de l’Agenda 2063 axé sur une paix durable.

Synergies d’actions

Les membres du gouvernement, les diplomates, les acteurs de la société civile et les experts réunis à Yaoundé, mettent leurs expertises en commun pour limiter la prolifération des armes légères en Afrique. Face à l’ampleur du phénomène, la croisade collective consiste à:
– réduire la détention illicite des armes légères et de petits calibres,
– renforcer les capacités des forces de l’ordre et des militaires,
– sensibiliser les civils sur des mesures de confiance,
– mettre en place une collecte volontaire d’armes.

Pour atteindre ces objectifs, le ministre camerounais des Relations extérieures, appelle les différents acteurs à mettre « un accent particulier sur le partage d’informations et d’expertise ».
Lejeune Mbella Mbella insiste également sur la stricte application de la loi de 2016  sur la question d’armes légères et de petits calibres au Cameroun.

Minrex, Lejeune Mbella Mbella

Autres solutions

Selon des experts comme Dr. Ivor Richard Fung, spécialisé sur les armes conventionnelles, il faut encourager la formation continue des agents de sécurité, promouvoir une police de proximité, privilégier l’approche globale de lutte contre les armes illicites. Aussi l’expert exhorte-t-il à une sensibilisation accrue des jeunes sur les dangers liés à la manipulation des armes.

Dans ce sens, le Cameroun mène des actions concrètes à travers les centres de démobilisation, de désarmement et de réintégration sociale des jeunes dans les régions du Nord-ouest, Sud-ouest et de l’Extrême-Nord. Beaucoup y gagnent déjà dignement leur vie grâce aux activités génératrices de revenus.

Ampleur du phénomène

En Afrique, les chiffres actualisés font état de:
– plus de 40 millions de civils détenteurs d’armes légères. Soit près de 80% de toutes les armes légères du continent,
– seulement 14,6%, soit 5 841 200 sont enregistrées officiellement,
– 40% soit 16 043 800 ne sont pas enregistrées.

@Dieudonné Zra

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