Formations sanitaires privées: plus de 3000 clandestins épinglés

26/10/2017La sensibilisation vient de céder le pas à la répression suite à la déclaration de la guerre aux formations sanitaires privées clandestines par le ministre de la santé publique, lundi 23 octobre 2017 à travers le pays

Le Minsanté a décidé de passer à l’étape supérieure en procédant à la fermeture de cinq établissements illégaux dans les régions du Centre et du Nord-Ouest. Il s’agit là d’un long processus initié en mars 2016, où l’on avait détecté 2288 établissements sanitaires qui fonctionnent dans l’illégalité et 75 autres identifiés sans région d’implantation sur l’ensemble du territoire. Comme pour démontrer à ce jour, 3058 formations sanitaires privées illégales sont frappées par un ordre de fermeture. En procédant à cette opération d’assainissement, le ministre de tutelle veut amener les formations sanitaires concernées à régulariser leur situation administrative.
Si certains promoteurs de formations sanitaires privées, laïques ou confessionnelles opèrent en toute légalité, tel n’est pas le cas pour un bon nombre. Ces derniers exploitent pour la plus part, des locaux à usage d’habitation pour exercer leurs activités. Ceci à tout bout de rue ou dans les quartiers à forte concentration de populations à faibles revenus. Ces centres de santé clandestins sont spécialisés dans la prise en charge des malades ou dans la formation du personnel soignant.
Dans une interview menée par le confrère Cameroun Tribune au directeur de l’organisation des soins et de la technologie, Dr Yves Mathieu Zoa Nanga affirme que le ministre de la santé publique a accordé 90 jours à ces structures pour se conformer à la réglementation. Passé ce délai, l’autorité administrative comprend avoir tous les éléments qu’il faut pour veiller à ce que ces formations sanitaires non conforme restent fermées. Par ailleurs, il va confisquer leur matériel ayant servi à poser ces actes illégaux. Dans ce cas, les ordres professionnels doivent pouvoir saisir la justice.
Apres la fermeture de ces structures, le Minsanté attend sortir de la confusion entre les cliniques ouvertes par les médecins du public et celles ouvertes par les médecins qui disposent effectivement d’une autorisation d’exercice en clientèle privée.

Bindoho AMINATOU (stagiaire)

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