Patricia Scotland: «J’exhorte tous les Camerounais à embrasser la paix »
Patricia Scotland s’exprimait ainsi lors du déjeuner d’État offert en son honneur par le couple présidentiel ce mardi au palais de l’Unité.
Dans sa prise de parole, Patricia Scotland a revisité la riche coopération qui lie le Cameroun au Commonwealth depuis 1995. Sur le plan diplomatique, elle est salué la participation active du Cameroun aux rencontres organisées par le « club des gentlemen. » Parmi les 2 milliards et plus de 400 millions de personnes que compte l’organisation dans six régions du monde, « Le Cameroun est un membre très important » a-t-elle souligné.
Intérêts communs
L’avocate de profession a relevé pour s’en féliciter, le progrès enregistré par le Cameroun en matière de gouvernance politique. Cependant, elle exhorte le pouvoir en place, à encourager la participation des femmes en politique. Pour le moment, elles représentent seulement 31% des membres du Parlement. Elle souhaite d’ailleurs une représentation 50-50 d’ici 2030. En plus de la gent féminine, Patricia Scotland appelle aussi à la responsabilisation des jeunes dans les instances de prise de décisions. Pour la diplomate, la formation de la jeunesse est capitale en vue de sa contribution efficace au développement.
Au sujet de la crise anglophone, Patricia Scotland regrette la situation d’attaques en série dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « C’est avec une grande tristesse que nous voyons le Cameroun faire face aux difficultés en ce moment » a-t-elle déploré. Dans l’optique du gouvernement qui ne saurait admettre l’anarchie, « Nous continuons de mettre l’accent sur l’État de droit » a-t-elle soutenu. L’ancien procureur de la République, suggère de toujours privilégier le dialogue pacifique. Et de conclure, « J’exhorte tous les Camerounais à embrasser la paix (…), car un Cameroun prospère est une Afrique prospère.» Lire l’intégralité de son Toast ici.
Toast du président Paul Biya
Le chef de l’État camerounais a brossé les menaces sécuritaires qui pèsent sur son pays. D’abord dans la partie septentrionale avec Boko Haram certes affaibli, puis dans les régions anglophones avec des revendications sécessionnistes. Paul Biya a fustigé la tournure de la crise. Au départ des revendications d’ordre professionnel des avocats et des enseignants. Or c’était un bouclier à l’éclosion des groupes terroristes. Leurs cibles régulières, les forces de défense et de sécurité déployées dans cette partie du pays. Paul Biya dira à Patricia Scotland qu’il est de son devoir « de rétablir l’ordre et de punir les coupables de ces assassinats. » Lire l’intégralité du toast du président de la République ici.