Arts Archéologiques et patrimoniaux :les exposants ont pris leurs marques

Le Salon des Arts Archéologiques et Patrimoniaux du Cameroun qui se tient actuellement au Musée National retrace l’histoire et la culture du Cameroun.

Il est bon de faire un tour au musée national de Yaoundé à l’occasion du 1er du Salon des Arts Archéologiques et Patrimoniaux (Sapar). Le curieux, averti ou non est vite conquis par les œuvres qui plongent sans difficulté dans l’histoire du Cameroun. Dans l’espace réservé à l’aire culturelle Sawa-Bassa, le déploiement est impressionnant et force l’arrêt de plusieurs passants. Le Grand littoral est dans la place.

Ces artisans apportent un cachet particulier à cette belle fête de l’art camerounais. Les danses patrimoniales de cette partie du pays font belle figure. Tam-tams, tambours, chants, le chapiteau vibre au quotidien aux rythmes du Makouné, du Mahongo, du Ku’uk et du Sekele. Des danses traditionnelles anciennes longtemps inconnues du public et dépoussiérées pour la circonstance. Ces dernières éveillent la curiosité des visiteurs coutumiers de classiques mélopées telles que l’Assiko et l’Essewe.

Our heritage

Outre les aspects liés à la rythmique, d’autres symboles de cette étendue côtière sont ici représentés surtout la mythique case « Dibala ».  Case d’initiation sawa pour le chef et ses notables. Le public est conquis par de belles chaises en bois, des fresques végétales à base feuilles de jacinthe d’eau séchées et par de curieux cailloux représentatifs du pays Bassa.

Autre centre source de magnétisme, l’art vestimentaire sawa. Sont exposés ici, l’inusable kaba ngondo, le pagne, le sandja, le chapeau traditionnel fait à la main, etc. Une véritable galerie d’exposition en plein air. Tout un décor subtil et vivant.

Rois de la forêt

A leur aise dans le cadre à eux attribués, les pygmées Baka, peuple autochtone de la grande forêt tropicale camerounaise s’acclimatent parfaitement. On peut y observer des objets d’arts en vente, des tableaux, des cauris, des bijoux faits de bois et autres produits issus des profondeurs des bois. Outre leur chorégraphie et leur acoustique spéciale, Ces habitants de l’Est Cameroun réel et profond proposent également au public quelques services particuliers. Il s’agit notamment de la pharmacopée traditionnelle ou encore des séances de massage.

La région du Nord Cameroun est ici représentée par un groupe culturel soudano-sahélien, par leurs maisons de chaume, etc. Un cheval, symbole de la vie nomadique des peuples et de leurs prouesses historiques dans la guerre est placé au cœur de cette attraction visuelle sans oublier les vieux boucliers utilisés dans la bataille qui sont classés pêle-mêle. Les cuirs et peaux transformés en chaussures et sacs à main sont également une attraction majeure. On trouve non loin de là, des statues, des instruments de musique traditionnels, des masques et des tabourets, des calebasses, des houes anciennes, des machettes et des haches et des photos coloniales.

Artisans de la terre

Dans l’espace réservé à la région du Sud, des potiers sont occupés à polir les vases en argile cuite rouge. Il y a pour tous les goûts et les formes. Ovales, rondes, carrées, c’est peu à l’image de ce salon où tous les arts sont représentés, vannerie, menuiserie, forge, céramique, tissage, peinture, sculpture, mode. Chacun est venu montrer son savoir-faire. L’originalité est de mise. Ainsi va la vie à cette première du Sapar.

Jeanne Ngo Nlend

 

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