Nécrologie : le guitariste camerounais Vincent Nguini est mort

L’icône de la musique camerounaise, Vincent Nguini, est décédé vendredi 8 décembre 2017 au Brésil. Les causes de son décès restent inconnues.

Ancien directeur musical de Manu Dibango, et chef d’orchestre de la vedette américaine Paul Simon, Vincent Nguini est né à Obala dans le département de la Lekié du Cameroun. Auteur, compositeur, arrangeur, bassiste et chanteur, il reste l’un des plus célèbres guitaristes du pays.

C’est en 1969 qu’il débute véritablement dans la musique en interprètant dans des clubs des standards jazz et pop de groupes et artistes comme les Beatles, Jimmy Hendrix, Deep Purple, The Who, Crosby, Stills & Nash ou Frank Zappa… Riche de ces expériences, il décide en 1973 de sillonner l’Afrique de l’Ouest où il se familiarisera avec divers styles musicaux : l’afro-beat et la juju au Nigeria, le highlife au Ghana ou encore le ziglibithy et la musique mandingue en Côte d’Ivoire. Cinq ans plus tard, il part à Paris (France) où il devient le guitariste puis le chef d’orchestre du groupe de Manu Dibango et participe aux enregistrements de Henry Salvador, Slim Pezin et Jean Dikoto Mandengue.

Vincent Nguini au centre

En 1987, Vincent Nguini rejoint les Etats Unis où il commence à collaborer avec Paul Simon comme lead guitar. Bientôt, il est sollicité par les grands noms de la scène américaine tels que Chris Botti, George Benson, Jimmy Buffet, Eric Gale, Earl Klugh, Ethnita Hernandez, Ruben Blade, Hugh Masekela, Stanley Clark, Paul McCartney, Michael Brecker, Thelma Houston, Annie Lenox, Etta James, Peter Towson des Who, Marc Anthony, Anton Fig, CeCe Peniston, Jeff Muller ou Aaron Neville & The Neville Brothers. Vincent Nguini écrira des partitions musicales pour l’orchestre philharmonique de Philadelphie (Etats Unis). Parallèlement, Vincent tourne avec le groupe congolais Maloko avec lequel il a enregistré Soul on Fire.

Vincent Nguini a aussi glissé les notes fluides de sa guitare dans les musiques du batteur Ebeny Donald Wesley, accompagné divers artistes français tels que Joe Dassin, Sheila et Karen Cheryl ou la Canadienne Diane Dufresne.

Très attaché à ses racines, Vincent Nguini, il a dédié à son peuple “Obala”, un morceau magnifiant l’“Esani”, une danse traditionnelle exécutée lors des veillées funèbres par les Fang-Beti.

https://www.youtube.com/watch?v=Mxph_XDvttE

Artiste éclectique, il excelle aussi dans d’autres styles, comme les musiques classiques ou symphoniques. Vincent Nguini navigue entre afro-pop, afro-folk, afro-funk, afro-jazz, afro-blues ou afro-soul, avec des influences bikutsi, makossa, assiko, rumba congolaise, soukouss, juju, afro-beat, etc.


Fondateur du label Vincent Nguini Records, il compose, arrange et produit plusieurs albums à l’instar de Symphony-Bantu (1994), Mezik Me Mvamba (1997), Sunshine Day (1999) Traveler (2002) ou encore Douma (2005).

Jeanne Ngo Nlend

Une pensée sur “Nécrologie : le guitariste camerounais Vincent Nguini est mort

  • 13 décembre 2017 à 19 h 03 min
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    Lorsque j’ai un travail intellectuel exigeant, j’écoute “spirit” de Vincent Nguini pour me mettre en orbite. Repos éternel, Vive l’artiste !

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