Sommet sur le climat de Paris: plus d’engagements pour une planète verte
Le chef de l’État camerounais Paul Biya, prend part à la conférence, « One Planet Summit » qui s’ouvre ce mardi 12 décembre dans la capitale française, à l’invitation du président français Emmanuel Macron.
« Énergies renouvelables: les entreprises engagées pour le climat ». Le thème de cette conférence porte sur l’importance des énergies renouvelables dans l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, adopté il y a bientôt deux ans. Un Accord entré certes en vigueur le 4 novembre 2016, mais beaucoup reste encore à faire sur le plan pratique. En effet, les engagements des 170 pays signataires ne sont pas clairement définis. L’autre bémol, les États-Unis, 2e plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, ont l’intention de quitter l’Accord de Paris, alors qu’ils représentent l’un des acteurs clés de financement de lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, le sommet sur le climat de Paris entend relancer la mobilisation des acteurs parmi lesquels, les États, les collectivités, les ONG et les entreprises à plus financements en faveur du climat. L’objectif pour l’économie décarbonée, est de promouvoir les transferts entre le Nord et le Sud à travers par exemple le Fonds vert pour le climat, ou en donnant un prix suffisamment incitatif au carbone. L’urgence est là, ce d’autant plus qu’en 2017, les émissions de CO2 liées aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), sont à l’origine en grande partie du réchauffement, à la hausse, après pourtant trois ans de stabilité. Cette dégradation de la planète engage les États et le secteur privé à une démarche collective, en faisant un bilan commun de leurs émissions de gaz à effet de serre avant fin 2018, en vue de renforcer les engagements pris lors de la COP21 jusqu’ici insuffisants pour atteindre l’objectif de 2°C, et si possible 1,5°C.
Les enjeux du Sommet
L’enjeu principal du sommet est donc de promouvoir un cadre qui permette de diriger les financements, publics et privés, vers des investissements « verts ». Le sommet de 12 décembre devra contribuer à fixer les modalités de financement d’une économie durable. Déjà, 100 milliards de dollars par an, ont été promis aux pays émergents d’ici à 2020 pour réaliser une transition climatique au niveau mondial.
Quant aux financements privés, le sommet de Paris sera l’occasion d’insister sur les actions des entreprises proactives dans la lutte contre le changement climatique. C’est le cas de la fixation d’un prix du carbone interne dans leurs décisions d’investissements ou des engagements à mettre en œuvre une chaîne de valeur n’encourageant pas la déforestation.
La réflexion de Paris vise aussi la mise en place d’un écosystème favorable au partage des expériences des acteurs, publics et privés, des mesures à prendre en faveur du financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Et enfin, il sera aussi question de préparer les prochaines échéances, en particulier le « sommet de l’action climatique mondiale » qui mobilisera à San Francisco en septembre 2018, les collectivités, dont les villes, chercheurs, sociétés civiles et entreprises. Le concret sera plus que jamais abordé avec emphase.