Moundjan Ali Dchong originaire du Nord-Ouest, chef traditionnel à Mbanga
Conseiller municipal du Rdpc, Moundjan Ali Dchong dirige la communauté Wum qui vit en harmonie avec les autochtones Balong et autres populations allogènes de Mbanga.
Né le 11 août 1965 à Mbanga, Moundjan Ali Dchong dont les parents sont originaires de la région de Wum, région du Nord-Ouest, illustre à suffisance la réalité du vivre-ensemble au Cameroun. Issu d’une famille royale de cinq enfants dont il est l’ainé, il rêvait de suivre les traces de son père, chef traditionnel de Wum. En effet, « On naît chef, on ne devient pas chef » soutient-il. A Mbanga, Moundjan Ali Dchong devient chef grâce au choix unanime des Balong et des Mbos, considérés des autochtones de Mbanga, région du Littoral.
Cursus scolaire
Le chef Moundjan Ali Dchong a obtenu son Certificat d’études primaires élémentaires, quoiqu’il ne se rappel plus de la date. Après le CEPE, il s’en va en aventure dans de nombreux pays européens, abandonnant ainsi ses études pour devenir ce qu’il appelle « le fils de l’espoir familial ». Il exerçait alors diverses activités commerciales dans les domaines de l’électronique. Mais en 2005, il décide de revenir au Cameroun ayant appris l’état précaire de la santé de son père. Ce dernier décède deux mois plus tard. Ainsi, Moundjan s’installe à Mbanga où il devra faire face à une lourde responsabilité. Entre autres, s’occuper de ses petits-frères et sœurs, les femmes de son père etc.
Entrée en politique et à la chefferie
Sa majesté Moundjan se lance en politique en 1992 avec le Rdpc, parti au pouvoir. L’actuel chef traditionnel rassembleur, devient conseiller municipal en 2013. Aussi, il arbore les attributs de chef de la communauté Wum en 2015, succédant ainsi à son oncle décédé. Aujourd’hui, sa population est estimée à plus de mille âmes dans le département du Moungo, région du Littoral.
Selon le chef, « Les Balong sont accueillants, on vit bien. Mais le seul problème, c’est les litiges fonciers pour l’accès à la terre.» Marié et père de quatre enfants, Moundjan Ali Dchong avoue connaître mieux Mbanga que son Wum dans le Nord-Ouest. IL n’a plus l’intention d’y retourner. Fertile pour la culture de cacao, Mbanga qui brille par sa chaleur humaine, a de quoi drainer encore des allogènes.