Mal Njam: “Ce village en exergue les populations autochtones Pygmées et Bororo”

Principal site du FENAC, le village du festival est au cœur de la ville. Pour cette neuvième édition, c’est Sa Majesté Mbombok Malet ma Njami Mal Njam, homme de culture en est le commissaire général. Aline Florence Nguini l’a rencontré.

Crtvweb : sa Majesté, le centre de la culture camerounaise se trouve dans ce village du festival le temps d’une semaine. Pouvez-vous nous dire quelles sont les principales attractions que l’on retrouve dans ce Fenac 2018?Mal Njam : Dans son essence, le Fenac n’est qu’une attraction. C’est la plus grande vitrine que le Cameroun s’ offre tous les deux ans pour montrer ce qu’il a de plus original, de plus performant, de plus intéressant dans le domaine de l’art et de la culture. Il y a des spectacles avec une grande interaction. Le car podium est déjà à lui seul l’une des vedettes. Il faut dire que le Fenac de Bertoua c’est une machinerie extraordinaire d’ingénierie, de puissance et de spectacles. Il y a des scènes pour le spectacle vivant, des lieux d’exposition, des expositions d’art mais aussi des expositions de civilisation et de culture. Il y a des scènes de mode, des scènes pour le conte, pour le théâtre tout comme il y a des manifestations traditionnelles, des jeux, des danses , des pratiques culturelles et rituelles, des huttes et je ne saurais être exhaustif.

Innovations du village 2018

Crtvweb : Vous l’avez dit, le Fenac se tient après deux ans. On imagine que c’est pour permettre aux uns et aux autres d’évoluer et de pouvoir innover. Est ce qu’il y a des innovations ici au Fenac de Bertoua ?

Mal Njam : Je peux dire que le Fenac de Bertoua a des choses spécifiques. Permettez moi d’en retenir deux plus particulièrement. La région de l’Est a choisi de mettre en exergue les populations autochtones parmi lesquelles les pygmées Baka qui ont eux-mêmes construit un campement Baka et les Bororos qui ont eux aussi construit un campement Bororo.
Ce sont vraiment des attractions spectaculaires et extraordinaires parce qu’on ne les trouve pas partout et on ne les trouve pas tous les jours. Et puis à cet endroit précis où nous nous trouvons, c’est le salon des chefs , des dépositaires de l’autorité traditionnelle de chez nous où les “lamibés”, les “Mbombok”, les “Fon” et les chefs auxiliaires d’administration se croisent, vont à la rencontre des populations, participent aussi à ce Fenac qui est le lieu de la manifestation de la culture dans ses deux essences : la culture matérielle et la culture immatérielle.

 

 

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