Présidentielle 2018: ce qui justifie la percée du MRC et la chute du SDF

Le parti leader de l’opposition depuis 1990, le SDF n’a obtenu que 3,35% des suffrages, derrière le MRC, 2e avec 14,23%.  Entre autres causes, la crise dans le fief de Joshua Osih et l’espoir suscité par Maurice Kamto.

Montée du MRC

De l’avis des analystes politiques, le candidat Pr. Maurice Kamto, jouit d’une renommée auprès de l’opinion. En effet, professeur de droit, avocat, il est aussi auteur de nombreux ouvrages. En plus, Kamto est membre de nombreux cercles et sociétés scientifiques.  Selon de nombreux observateurs, ce professeur de Droit a également réussi en sous peu de temps à créer un parti implanté sur le territoire national.

Le MRC qui compte de nombreux élus. Autres forces, ses états de services dans le cadre de la victoire du Cameroun dans le dossier Bakassi, à la frontière avec le Nigeria. Cela  lui donne l’image d’un homme compétent.

Maurice Kamto

Origines de Kamto

Cette variable semble avoir joué un rôle majeur dans la percée de Maurice Kamto au scrutin du 07 octobre dernier. En effet, il appartient à la grande et nombreuse tribu Bamiléké. Cette dernière laisse entendre qu’elle  vit une injustice au Cameroun.  Une perception non partagée par tous, mais qui, dit-elle l’interdirait d’accéder à la magistrature suprême. A l’observation, une  frustration qui a milité en la faveur de ce candidat.

Chute du SDF

Depuis l’avènement du multipartisme au Cameroun,  le  SDF a presque toujours été le principal adversaire du parti au pouvoir, le RDPC. Puisqu’il  bénéficie d’un grand report de voix des Camerounais des deux régions d’expression anglaise, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Mais depuis deux ans, ces parties du Cameroun font face aux tensions sociopolitiques, contraignant les populations à fuir.

Joshua Osih

Fragilité du SDF

Pour la Présidentielle 2018, Joshua Osih hérite d’un parti  soupçonné par l’opposition d’être le bras séculier du parti au pouvoir. Ainsi, la supposée infiltration du SDF dans les allées du pouvoir véhiculée par ses adversaires politiques, semble avoir de l’effet sur son image. Aussi le discours populiste a-t-il impacté la chute du SDF.

Joshua Osih et John Fru Ndi

Il se murmurait que le président John Fru Ndi avait gagné l’élection de 1992 et avait vendu sa victoire au RDPC. Ce qui aurait conduit certains militants à tourner le dos à leur parti. Enfin, les responsables du SDF reconnaissent eux-mêmes avoir  mené « une très mauvaise campagne».

@Dieudonné Zra

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