Lendemain de fêtes : que faire des restes

Dans les ménages comme dans les marchés, des astuces sont mises sur pieds pour conserver ou transformer ce qui n’a pas été utilisé durant la période des fêtes.

Les fêtes sont souvent les moments de grands achats. Dans les magasins c’est la période des grandes ventes. Les stocks explosent. On achète avant de savoir quoi en faire. Resultat, on n’utilise pas tout. Dans les ménages le phénomène est le même. Les congélateurs crient au secours sans retour. Mais une fois l’euphorie passée on se demande comment gérer le trop plein.

*À chacun sa méthode*

Mary Okuh, ménagère, explique sa stratégie. « J’ai beaucoup cuisiné pour les fêtes, surtout pour le 1er janvier. Comme j’ai un congélateur, on a gardé les restes de nourriture. Chaque jour, on sort une partie pour réchauffer jusqu’à ce que ça finisse ».

Dans les marchés, que ce soit pour les aliments ou les produits, les commerçants ont leur méthode, comme l’explique ce vendeur de chaussures. « J’avais quatre ballots pour les fêtes, j’ai vendu trois. Je vais ‘tacler’ tous les soirs pour écouler le dernier d’ici dimanche. Comme ça lundi j’enchaîne avec un nouveau ballot, même si je mets long pour le vendre ».

Les vendeuses de vivres semblent avoir eu plus de chance, car la demande était élevée durant le mois de décembre. Martine Bella, vendeuse de tomates au marché du Mfoundi, dit ne pas avoir eu de restes en stock. « Vous savez que la tomate c’est la base de tous les repas. Salades ou sauces, il en faut toujours. Donc moi j’ai bien vendu tous mes cageots. Ce soir je vais au village pour voir ce que mes champs ont produit, et samedi très tôt je suis au marché ».

Pour l’heure, la plupart des vendeuses de vivres affirment qu’il n’y aura pas de rupture sur le marché durant le mois de janvier. Leur préoccupation viendrait plutôt de la rareté de la clientèle, chacun ayant fait des réserves. Mais, aussi et surtout l’éternelle situation économique de janvier.

*Vanessa Onana*