Pénurie de devises : le mal de l’import-export

A l’origine du manque de devises observé depuis quelque temps au Cameroun, une régression des échanges commerciaux entre le Cameroun et l’étranger.

 

Le 29 juin dernier, le président du Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, faisait une déclaration alarmante. Le Cameroun connaît une pénurie de devises de plusieurs dizaines de milliards de Fcfa. Une situation qui, si elle perdure, aura de lourdes conséquences sur l’économie du pays.

 

Origine des devises

Les devises ici sont les monnaies utilisées pour les échanges commerciaux internationaux. Notamment, l’euro et le dollar. Chaque marchandise/bien que le Cameroun exporte, est achetée par le client en devise étrangère, et non en Cfa.

Cette devise est déposée à la Banque centrale ( Beac), qui la convertit, et remet au vendeur (ou sa banque) l’équivalent en Cfa. De la même manière, s’il faut acheter un produit à l’extérieur, le consommateur camerounais doit changer ses devises Cfa en monnaie étrangère. Il se tournera donc vers sa banque, qui à son tour s’adressera à la Beac.

 

Pénurie

Pour satisfaire l’acheteur camerounais, la Beac puise dans les ressources générées par l’export, pour changer le Cfa de l’acheteur camerounais contre l’euro ou le dollar qu’exigera le vendeur étranger. Conclusion, plus il y a de l’export, plus il y a de devises.

Le manque intervient à partir du moment où il y a plus d’importation que d’exportation des produits. Car, ce sont les devises issues de l’export que les importateurs utilisent pour payer des biens et services.

 

Esquisses de solution

Pour sortir de cette situation de manque, deux alternatives probables. La première, sur le court terme, est une dévaluation du Cfa. D’une part, les exportations rapporteront davantage de devises. De l’autre, les biens importés coûteront plus cher, freinant ainsi les importations.

Ceci conduit à la deuxième alternative, qui est une solution sur le long terme : la mise en place d’une politique qui encouragera la production locale, au détriment de l’import. Il y aura plus d’exportation, et ainsi, plus d’entrées de devises.

Vanessa Onana

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