Archives nationales : le Cameroun sous protectorat allemand numérisé
Un disque dur contenant près de 10 000 dossiers numériques de la période coloniale allemande au Cameroun a été rétrocédé ce mardi au ministre des Arts et de la Culture, Ismaël Bidoung Kpwatt, par la Bundesarchiv allemande.
« Le matériel qui a été remis ce jour au ministre des Arts et de la Culture constitue l’essentiel des archives qui retracent la période d’occupation allemande au Cameroun entre 1884 et 1916 ». Ce sont là, les explications données par Dr Esther Olembe, Directrice des Archives nationales au Cameroun au sortir de cérémonie dédiée à la remise de ces archives numérisées par Gabriela Bennemann, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun empêché.
Le contenu des archives
Des photos, des lettres, des notes, des manuscrits principalement, mais aussi de très nombreux sons et films le tout est archivé sous des formes variées sont enregistrés dans ce disque dur. Le but étant, de permettre aux Camerounais, des chercheurs en particuliers de se situer dans les études qui sont les leurs, en relation avec cette période coloniale allemande au Cameroun.
En effet, selon Florent Marc Essomba, président camerounais des archivistes (Aka), ces archives remises ce jour au Cameroun par la Bundesarchiv allemande n’étaient pas disponibles au Cameroun. « Après la colonisation, toutes les archives créées par les colonisateurs allemands ont été expatriées et les chercheurs camerounais avaient du mal à mettre la main sur ces informations », explique-il.
Rendre les faits éternels…
D’après Ismaël Bidoung Kpwatt, le Minac, grâce à cette coopération entre les archives nationales et la Bundesarchiv allemande, initiée depuis 2015, la réorganisation du fond d’archives nationales durant le période coloniale allemande, la mise en œuvre effective du plan de sauvegarde des archives nationales et enfin la restitution de la copie numérisée de certaines archives ont été possibles. Ceci pour permettre à la prochaine génération de chercheurs d’avoir un accès facile et illimité sur les archives de la mémoire commune à la République Fédérale d’Allemagne et celle du Cameroun.
Jeanne Ngo Nlend