La Cemac veut densifier le commerce inter- Etats dans la sous-région
C’est l’objectif des travaux du comité Régional d’Origine de la Cemac conduit par le département du marché commun de ladite communauté qui se sont tenus du 20 au 24 février 2020 à Douala.
La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) entend porter le niveau du commerce intra-Etats de 3,5% à 10% en 2021 et surtout, obtenir l’agrément au tarif préférentiel généralisé de tous les produits originaires de la Cemac. Voilà clairement ce que l’on peut retenir des quatre jours qu’ont duré les travaux.
Objectifs clés
Durant les travaux, le comité mis en place a étudié plus de 304 produits industrialisés fabriqués dans les Etats membres de la Cemac et appartenant à 25 entreprises. Ceci en vue de leur donner la possibilité de conquérir le marché des six Etats membres et contribuer ainsi à :
– L’augmentation des échanges intercommunautaires ;
– La réduction du déficit de la balance de paiements ;
– L’économie des devises.
#Cemac
Comité régional de l’Origine du 20 au 24 février 2020.
L’institution souhaite porter le niveau du commerce intra-Etats de 3,5% à 10% en 2020 et surtout, obtenir l’agrément au tarif préférentiel généralisé de tous les produits originaires des pays membres. pic.twitter.com/HrPJw1iKir— CRTVweb (@CRTV_web) February 24, 2020
Critères de sélection
Notons que, pour qu’un produit soit reconnu comme un fruit de la Cemac, il doit avoir au moins 40% de matières premières locales et au moins 30% de la valeur ajoutée. Pour cela, les membres du comité régional s’assurent que les critères prévus par le législateur communautaire sont respectés. C’est ce que précise E. Engoue, Directrice au Commerce de la commission Cemac. « Pendant nos travaux, certains produits sont passés rapidement parce que les critères étaient respectés. Mais certains, produits ont posé problème et on a nécessité de l’expertise des professionnels qui nous ont indiqué les composantes et nous ont permis de statuer.», a-t-elle déclaré lors de son propos.
D’après le Pr Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac, à peine 322 produits ont été agréés au tarif préférentiel généralisé Cemac pour 35 entreprises. « Seuls ces produits sont exemptes de droits de douane et circulent librement dans les six Etats de la Cemac. », explique-t-il. Une donnée que la Cemac voudrait changer.
Jeanne Ngo Nlend