Chemin de fer : la ligne Belabo-Ngaoundéré bientôt sur les rails

La validation des études de faisabilité et d’avant-projet pour le renouvellement de cette ligne a eu lieu au cours d’un atelier présidé par le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe, vendredi, 06 mars 2020 à l’hotel Mont Febe de Yaoundé.

La ligne de chemin de fer reliant Bélabo à Ngaoundéré (374 km) va être renouvelée. Vieille de 46 ans et de son état de dégradation sévère, elle a véritablement besoin d’un coup de neuf. Le dernier incident sur ladite voie en dit long sur l’urgence. C’est en vue de pallier ce problème que le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a présidé la céremonie de validation de l’étude de faisabilité au cours d’un atelier qui s’est déroulé le 6 mars 2020 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé.

L’étude menée par la société Técnica y Proyectos S.A. (Typsa) et financé par l’Union Européenne (360 millions de FCFA)  avait pour ambition de donner au gouvernement camerounais la meilleure formule de d’investissement pour une rentabilité optimale de cette ligne. Concrètement, il sera question de renouveler les rails, de mettre des traverses en béton. certaines portions du tronçon feront l’objet d’un traitement particulier en fonction de l’état dans lequel elles seront. A ceci il faudra bien-sur ajouté des ouvrages d’art et la pose des structures de stabilisation.

Effets induits de la dégradation

La maintenance de cette ligne est sans doute le plus grand souci de la compagnie en charge de l’exploitation du Chemin de fer camerounais. « Nous enregistrons à ce jour, environ 6 milliards FCfa en termes de coûts d’investissement de maintenance de la voie. Sur ces 6 milliards on peut dire que les 80% seront imputable aux zones dont le renouvellement est pressenti de manière forte Douala-Yaoundé et Bélabo – Ngaoundéré. Nous avons la réduction des vitesses. Ce qui forcément appelle à une diminution des capacités de production ferroviaire. Le chemin de fer est une activité de transport, et le défi majeur du transport, c’est la rotation. Donc, forcément, nous perdons nos moyens majeurs que sont le surcoût de maintenance et la baisse de la rotation des trains privant le réseau ferroviaire d’un de ses leviers majeurs de compétitivité. Ceci pouvant justifier la nécessité du renouvellement du tronçon Bélabo – Ngaoundéré », précisions d’Arnaud Demoor, le chef de la coopération de la Délégation de l’Union européenne, représentant son ambassadeur au Cameroun, partenaire financier de ce projet.

 

L’urgence de la réhabilitation

« C’est une des lignes les plus vieille de notre réseau. Elle a été construite entre 1964 et 1974, avec la mise en service en 1969 pour le tronçon Yaoundé – Bélabo et 1974 pour le tronçon Bélabo – Ngaoundéré. Il est question de renouveler cette voie, parce que nous sommes passés des vitesses de l’ordre de 90km/h pour le voyageur à aujourd’hui 70km/h et même un peu moins sur cette ligne à des vitesses de 50 à 60km/h pour les trains marchandises. Donc, il est question de réhabiliter la voie pour remonter les vitesses et lui donner à peu près caractéristiques de départ », explique Claude Misse Ntone, directeur des transports ferroviaires au ministère des Transports.

Sur l’initiative et les financement liés au projet le MinT a précisé que «ce renouvellement s’inscrit dans le programme quinquennal n°2 des investissements de concession de l’activité ferroviaire, et vise à répondre à un besoin réel de transport de marchandises et de voyageurs, tel que prévu dans les perspectives de trafic».

Ce projet, va contribuer à l’intégration régionale, dans le prolongement du chemin de fer camerounais au Tchad et d’autres pays voisins. Egalement induits de cette réhabilitation, un trafic plus dense, un trajet confortable, la réduction des coûts d’exploitation et l’amélioration de la sécurité.

D.M.B.

 

Danielle Mouadoume

Laisser de bonnes traces.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.