Marcel Mvondo 2 ne reviendra plus
L’excellent comédien est décédé ce dimanche 15 mars 2020 à son domicile du quartier Mvog Ada à Yaoundé. Marcel Mvondo 2 y vivait confiné depuis une amputation, qui a définitivement interrompu sa riche carrière.
Ça faisait déjà plusieurs années qu’il avait disparu des radars. Marcel Mvondo 2, né vers 1933 faisait incontestablement partie des grosses pointures du cinéma camerounais. Très malade, amputé et cloué dans une chaise roulante, Il avait cessé ses activités professionnelles. “Il était le seul rescapé de la 3e génération des comediens du Cameroun” explique Martial Nguéa, président du festival de cinéma Rific.
La fin de vie de Marcel Mvondo 2 fut éprouvante. Maladie chronique et paralysante, disparition d’êtres chers, etc.
Le comédien fétiche selon Bassek ba Kobhio
Marcel Mvondo 2 assume le premier rôle; celui du directeur d’école du film Sango Malo. Il est l’infirmier dans le Grand Blanc de Lambarene. Il est aussi présent dans le “Silence de la forêt”. C’est la preuve de sa relation singulière avec Bassek ba Kobhio. Ce réalisateur lui ayant réservé les meilleurs rôles de sa filmographie. C’est le cœur meurtri, que le fondateur du festival Ecrans Noirs s’exprime.
« Marcel Mvondo 2 a été mon comédien fétiche. C’est la maladie qui a fait que je ne le sollicite plus autant. Je l’ai proposé dans tous les films où j’ai été coproducteur. Ça été un comédien très discipliné, très fidèle et très loyal. »
Marcel Mvondo 2 sur le petit écran
La réputation de ce comédien va bien au delà des films Terre Africaine. Les téléspectateurs camerounais gardent le souvenir d’un revenant dans le feuilleton éponyme diffusé sur la Crtv. Sur le service public de l’audiovisuel, Il a inscrit son nom dans d’autres succès. Ce sont notamment les feuilletons “l’orphelin” et “Ntaphil”. En dehors de la des productions de Bassek ba Kobhio et de la CRTV, il a joué dans le long métrage « le cercle du pouvoir » de Daniel Kamwa.
La reconnaissance nationale
Marcel Mvondo 2 a été fait Chevalier de l’ordre national de la valeur en 2018 . Il avait alors reçu sa distinction au cours d’une cérémonie conduite par Narcisse Mouelle Kombi, alors ministre des Arts et de la Culture. Ses dernières souffrances avaient quelques fois indigné ses amis de communauté cinématographique nationale. L’opinion indifférente a vécu les deux amputations imposées par une maladie longue et pénible. Son dernier soupir arrive définitivement comme le soulagement d’une longue peine. Expression d’une vie essentiellement artistique.
Elvis Mbimba