Appels à l’insurrection : les mises en garde du gouvernement
Le ministre de la Communication, celui de l’Administration territoriale et les gouverneurs de région l’ont indiqué clairement : aucune manifestation illégale ; ni appel à l’insurrection ne sera toléré.
« Aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré en est le lancement d’un mouvement insurrectionnel et le renversement d’institutions républicaines démocratiquement élues ». La phrase est du Ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, René Emmanuel SADI. Dans un communiqué sans équivoque, il appelle au respect des institutions et à la procédure en vigueur pour toute forme de manifestation.
Pour le gouvernement du #Cameroun et son porte parole, “aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré est le lancement d’un mouvement insurrectionnel et le renversement d’institutions républicaines démocratiquement élues” @MincomCameroun pic.twitter.com/jeDb7W0VWW
— CRTVweb (@CRTV_web) September 15, 2020
Pour en arriver aux manifestations illégales il faudra braver les interdits. Car le gouvernement camerounais s’est montré ferme ce mardi. Un rappel à l’ordre quand on sait que le 7 septembre 2020, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, mettait en garde ceux qui ont initié ces manifestations publiques visant à renverser le régime. C’était lors d’un point de presse qui s’est tenu au lendemain de la convocation des collèges électoraux par le Président de la République.
Le Minat avait saisi cette occasion pour rassurer l’opinion que les élections régionales du 6 décembre 2020 se dérouleront dans le calme et que toute tentative d’insurection ou de vandalisme serait puni par la Loi N02016/007 du 12 juillet 2016 portant Code Pénal qui stipule en son article 111 alinéa 1 : « Est puni de l’emprisonnement à vie celui qui, en temps de paix, entreprend par quelque moyen que ce soit de porter atteinte à l’intégrité du territoire ».
Intégrer l’intégralité du point de presse Minat
Pour Atanga Nji les « politiciens sans scrupules en quête d’une hypothétique notoriété » doivent se retenir de « tout agenda visant à troubler la paix des Camerounais, avant, pendant et après l’élection des conseillers régionaux ». Pour ceux qui s’y risqueraient ils «seront responsables de leurs actes devant les tribunaux».
La sortie du Ministre de la Communication intervient 24 heures après la circulaire du Ministre de l’Administration territoriale adressée aux gouverneurs des régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest.
Une circulaire qui fait suite aux décisions des gouverneurs du Centre, du Littoral et de l’Ouest portant interdiction de toute réunion et manifestation publique non déclarée dans leurs régions.
Plus d’infos sur les décisions des gouverneurs.
Manifester est un droit reconnu aux citoyens camerounais. Toutefois, il doit s’exercer dans un cadre légal. C’est pourquoi l’article 2 des arrêtés des gouverneurs précise que « Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera exposé aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ». Au Cameroun, la loi soumet à l’obligation de déclaration préalable toutes manifestations ou réunions sur la voie publique.