Le Cameroun veut éliminer la fistule obstétricale

Une campagne de Solidarité Nationale pour éliminer cette pathologie qui touche plus de 20 000 femmes au Cameroun a été lancée le 20 novembre à Yaoundé.

La campagne fait suite à l’engagement du Chef de l’État, lors de sa participation à l’assemblée générale des Nations unies, à œuvrer pour l’élimination de cette pathologie à l’horizon 2028. Il est donc désormais question de passer à l’acte à travers l’implémentation d’une stratégie nationale de lutte contre cette maladie de la “honte”.

C’est quoi une fistule obstétricale?

La fistule obstétricale est une conséquence dramatique de l’accouchement difficile ou prolongé. Elle se matérialise par la création d’un passage anormal entre le vagin et la vessie. Ainsi, de l’appareil génital, il résulte souvent un écoulement incontrôlé d’urines et de matières fécales.
L’opération vise donc clairement à mobiliser les populations contre cette maladie encore mal connue mais qui atteint les femmes et les adolescentes. On dénombre ainsi chaque année au Cameroun, près de 2000 nouveaux cas, parmi lesquelles, quelques 200 femmes seulement peuvent se faire réparer.

Causes

Le facteur principal s’avère être le manque d’accès aux soins de qualité lors de l’accouchement. D’autres facteurs sont également présentés comme étant ceux qui maintiennent les victimes dans la souffrance et l’indignité. Il s’agit de : l’exclusion sociale, la stigmatisation et la pauvreté.
Cette campagne prend donc les allures d’un plaidoyer en faveur de toutes les femmes souffrant des fistules obstétricales afin de leur rendre leur droit à la santé mais aussi leur dignité.

Apports de l’Unfpa

Pour mener à bien ce combat, le Cameroun peut compter sur l’Agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive (Unfpa). L’organisme onusien a en effet fait savoir qu’il s’impliquait dans cette campagne en aidant le gouvernement dans la réalisation de 500 opérations chirurgicales. Il entend également s’investir dans le renforcement des capacités des formations sanitaires et dans la formation des personnels de santé.

L’appel à la générosité reste cependant ouvert à tous ceux qui aimeraient soutenir l’objectif d’éliminer la Fistule obstétricale au Cameroun d’ici 2028.

Aline Nguini

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