Parlement: digitaliser le cadastre
C’est l’une des réformes en cours soutenue par le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, ce 5 juillet 2021 pour assainir la corruption en matière foncière au Cameroun.
« Gestion et réforme foncières au Cameroun: aspects juridiques, économiques, sociaux et politiques ». Telle est la thématique de la plénière spéciale de ce lundi à l’Assemblée. Les travaux conduits par le vice-président, Kombo Gberi, étaient l’occasion pour les députés d’interpeller les membres du gouvernement concernés sur la difficile équation d’obtention de titre foncier au Cameroun. Entres autres questions adressées, quelle est la valeur du titre foncier aujourd’hui ? Comment assainir un secteur en proie aux différends liés à l’accaparement des terres? Pourquoi les procédures sont si longues et coûteuses? Pourquoi ne pas décentraliser la gestion foncière ?
Assurance du gouvernement
Réagissant aux préoccupations des députés, le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Henri Eyebe Ayissi, a reconnu que les litiges fonciers représentent plus de 80% des affaires inscrites dans les tribunaux. Sur l’accaparement des terres par une minorité élitiste, le Mindcaf a déclaré que : « Nous sommes engagés à inverser toutes les tendances d’accaparement des terres ». Concernant, les coûts élevés des procédures, la corruption des agents véreux, le Mindcaf rassure que son département ministériel est à pied d’œuvre pour pallier les mauvaises pratiques. Quant à la décentralisation de la gestion des problèmes fonciers, il a indiqué que cela fait partie des chantiers en cours.
Membres du gouvernement
Recommandations
La plénière spéciale de ce jour a débouché sur de nombreuses recommandations parmi lesquelles:
-La réduction des coûts des procédures foncières;
-L’accélération du processus de mise en œuvre de la copropriété;
– La digitalisation du cadastre;
– La reconnaissance du droit d’accès à la terre aux populations autochtones;
– La mise en place une politique d’urbanisation,
– La consolidation et la mise en œuvre de la réforme foncière pour réajuster la loi de 1976;
– L’ institutionnalisation d’un dispositif décentralisé de la gestion des terres;
– La mise en place d’un dispositif favorisant l’accès des jeunes à la terre.
Kombo Gberi, Vice-président de l’Assemblée nationale
Au-delà de ces recommandations adoptées ce lundi, la représentation nationale suggère également la tenue des états généraux du foncier au Cameroun. En effet, cela fait 45 ans, que le pays a connu sa grande réforme foncière.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)