Immigration clandestine : l’eldorado risqué
Désireux de vivre une vie meilleure, plusieurs Camerounais se lancent sur cette voie, très souvent au péril de leur vie.
« Je ne peux pas finir ma vie au Cameroun. C’est impossible, on souffre trop ici, pourtant en Europe c’est le paradis ». De telles phrases sont le credo de nombreux jeunes camerounais prêts à joindre l’Occident par tous les moyens. Pourtant, le chemin clandestin, que beaucoup choisissent d’emprunter, est loin d’être bordé de roses.
« Mon cousin est sur la route depuis 3 ans. Actuellement il fait des jobs en Algérie pour continuer son chemin. Son père lui a tout donné, mais hélas un gros paresseux, quand il est coincé, il demande l’argent pour rentrer. Dès qu’il reçoit les sous, il pense à continuer son chemin. Aujourd’hui nous prions seulement pour lui, à chaque naufrage annoncé, c’est la panique dans la famille », confie une internaute sur Facebook.
Témoignages
Des témoignages funestes pullulent sur la toile. Des personnes dont les connaissances ont choisi de prendre la route clandestine, dans l’espoir d’une vie meilleure, et qui ont laissé leur vie au désert ou dans la mer. Il y a quelques jours, une vidéo faisait le tour des réseaux sociaux. On y voit de jeunes camerounais, dans le désert, la mine déconfite. Tristement, ils parlent de leur aventure, en notifiant la mort de certains de leurs compagnons d’infortune.
Un de ces clandestins, « bozayeur » en argot local, lance un conseil aux jeunes qui essaieraient de prendre cette route. « C’est sûr, c’est dur! Jesus est venu sous la forme d’un humain nous donner de l’eau à boire. Un conseil, ne faites pas ce que nous faisons. On ne peut pas dire à quelqu’un de courir ce risque ». Une jeune dame qui apparaît sur la vidéo, lance désespérément « C’est l’enfer ici! En trois jours, trois personnes sont déjà mortes ».
Vanessa Onana