#Promote2022 : Honorine Gloire, tisserande et fière
La jeune dame qui expose ses œuvres au Salon de l’Entreprise, confectionne elle-même les tissus qui lui servent à coudre des vêtements.
Honorine Gloire Mboum est originaire de Foumban, dans la région de l’Ouest Cameroun. Technicienne de laboratoire de formation, elle n’a pas hésité à abandonner son statut de biologiste pour suivre la chaîne familiale. « Je suis de la troisième génération de tisserands dans ma famille. C’est le premier métier qui nous fait vivre, dès le bas âge on nous initie au tissage », confie-t-elle.
C’est avec dextérité que la jeune artisane manipule son métier à tisser, tout en répondant à nos questions. « Il me faut environ 15h pour finir un tissu prêt à l’emploi. Mais je ne le fais pas d’affilée, ça peut être en deux ou trois jours. A la fin, j’ai une pièce ruban de 4m/60 cm, que l’on peut joindre en 2m/120cm », precise-t-elle. Des tailleurs réalisent des tenues brodées en environ 72h tandis qu’un boubou simple peut prendre juste 2h.
Du tissu traditionnel Bamoun accessible à tous
Honorine Gloire Mboum confectionne trois types de tissus : le ntùtùere (tissu à rayures), le nsî’ngâ (couleur unique, tachetée d’une autre couleur gaie au choix), et le ntí’yã (tissu de la société secrète royale, semblable au ndop bamileke). Le prix dépend du modèle et des motifs, et va de 20.000 à 75.000 Fcfa. S’agissant des vêtements déjà confectionnés, ils oscillent entre 10.000f (pour les chemises), et 600.000f, en passant par des boubous à partir de 20.000f.
Les chaussures, également très prisées de ses clients, sont à des prix remarquables. 5.500f pour des sandales, et les chaussures hommes, mixées à du daim, peuvent coûter jusqu’à 55.000fcfa. L’artisane affirme vivre de son métier, même si certains potentiels clients rechignent parfois à faire confiance au Made in Cameroon.
Vanessa Onana