Produits alimentaires: investir dans le made in Cameroon

À l’heure où certaines denrées importées fortement consommées tendent à se raréfier, c’est l’opportunité de s’imposer qui est offerte au Made in Cameroon.

 

Depuis deux ans déjà, les politiques gouvernementales aiguillent les besoins nationaux vers une satisfaction qui viendrait de l’industrie locale. Outre les sommes astronomiques que l’Etat dépense pour compenser la demande nationale de produits tels que le riz, le poisson, la farine de blé, la pandémie internationale du Corona virus a fortement impacté l’activité économique qui doit à présent se réajuster. Le Made in Cameroon (MIC) est ainsi l’orientation que traduit la politique d’import – substitution que promet le Gouvernement camerounais.

Charité bien ordonnée

La nécessité l’encourage inévitablement, il faut adopter le label MIC. Substituer la farine de blé à celle de manioc, de patate et de macabo, produire plus de poissons et d’huile de palme sont autant de défis qui se révèlent désormais cruciaux, selon tous les experts. Pendant qu’une bonne partie de Camerounais semblent montrer un intérêt croissant pour le MIC, force est de constater que des efforts doivent encore être faits pour que le produit local soit disponible en quantité suffisante. Pour encourager l’adoption définitive de la farine de manioc, de patate, de macabo et d’autres produits fait à base de la matière première locale, certains consommateurs interrogés appellent à une implication des médias, du milieu du sport et des arts. Pour une consommatrice , « il est important de créer et de favoriser un accompagnement du MIC dans les habitudes sociales par des sensibilisations volontaires releyables sur les réseaux sociaux », dit – elle.

L’apport du Gouvernement

Le Gouvernement camerounais soutien le MIC de plusieurs manières. L’une d’elles s’illustre résolument ce jour 28 mars 2022 où le Minader s’est rendu chez les producteurs de maïs à Kouoptamo, un arrondissement du Noun. Ces producteurs sont par exemple, bénéficiaire des investissements du Projet de développement rural du Mont Mbappit (PDRM-II)qui consiste en des appuis en intrants et équipements agricoles et en une ligne de financement. Ce projet comme d’autres, sont les leviers par lesquel l’Etat booste la production locale.
En sus et en accompagnement du MIC entre autres, les Lois de Finances orientent l’économie locale vers l’import – substitution depuis 2020. Pour la Loi de Finances 2022, une hausse du droit d’assise et des exonérations a l’importation d’intrants pour l’agriculture et l’élevage, sont la preuve s’il en faut, que l’Etat a déjà fait le choix de dérouler le tapis rouge au MIC. Reste à espérer que cette impulsion ait un effet d’entraînement.

André Ottou

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