Décès d’Osinachi: le mari de l’infortunée sous les verrous
Peter Nwachukwu, le mari de la regrettée artiste gospel populaire, décédée vendredi 8 avril dernier, a été arrêté par la police pour la mort de sa femme.
Il aurait été arrêté par des agents de la FCT (Commandement de la police du Territoire de la capitale fédérale) suite à ce décès subit qui continue à défrayer la chronique sur les réseaux sociaux.
Qui était Osinachi Nwachukwu?
C’est un coup de tonnerre qui s’est abattu sur la planète Gospel vendredi dernier à l’annonce de la mort de ce chantre de la musique chrétienne. Osinachi Nwachukwu, 42 ans et mère de quatre enfants, figurait parmi les chanteurs principaux du “Dunamis International Gospel Centre” au Nigéria. Elle s’est fait connaître en 2017 avec le tube “Ekwueme“, produit en featuring avec un autre chanteur, Prospa Ochimana. Tube qui compte 71 millions de vues sur YouTube.
Des causes floues
Dans les premières heures qui ont suivi l’annonce de son décès, plusieurs médias avaient alors affirmé qu’elle avait succombé à un cancer de la gorge. Une version battue en brèche par la suite par plusieurs personnes se présentant comme des proches de la défunte. D’après cette version, c’est son mari qui serait plutôt à l’origine de sa mort. Il lui aurait asséné de violents coups de pieds à la poitrine il y a quelques semaines. Des propos rapportés, dans ce sens, de l’un de ses proches, Frank Edwards, font état de ce qu’elle était régulièrement battue par son mari, « Il la maltraitait, lui donnait des coups souvent. Il lui a donné un violent coup de pied dans la poitrine”. Elle aurait alors été conduite d’urgence dans un hôpital resté secret à Abuja, où elle est restée 5 jours sous assistance respiratoire avant de rendre l’âme.
Dans le même ordre d’idées, son fils aîné aurait rapporté certains sévices subis par leur mère : “Une fois, dans la nuit, mon père avait poussé ma mère hors du véhicule et les bandits ont arraché son sac. Je ne peux pas vous dire comment elle est arrivée à la maison parce que papa l’avait laissée là-bas”. Avant de poursuivre, “Mon père nous a toujours dit qu’il est normal de taper sur la femme. Ma mère, elle, a toujours gardé le silence face aux maltraitances dont elle faisaient l’objet et elle pardonnait toujours. Maintenant qu’elle est décédée, nous sommes contents de l’arrestation de papa, car il nous criait dessus et nous battait également”.
Son époux aux arrêts
Des sources concordantes viennent confirmer, ce 11 avril, l’arrestation de Peter Nwachukwu. Le site Internet I-frii.com rapporte à cet effet les dires de la responsable des relations publiques de la police de la FCT, Josephine Adeh: “Il est maintenant sous notre garde. Le frère cadet du défunt a signalé l’affaire et nous avons ouvert une enquête”.
Un drame de plus, s’il était avéré, lié aux violences conjugales et qui est encore loin d’avoir rendu toutes ses vérités.
Aline-Florence Nguini