Enfants handicapés : l’inclusion comme solution

Le système semble être indiqué pour un meilleur encadrement scolaire de cette catégorie d’élèves.

Les statistiques montrent que la scolarité des enfants handicapés, à travers le monde, laisse généralement à désirer. Au Cameroun plus particulièrement, seuls 10% d’enfants handicapés vont à l’école. Plusieurs facteurs contribuant largement à cet accès limité.

Les freins à l’éducation

Parmi ces obstacles à l’éducation de l’enfant handicapé, figurent certains parents qui considèrent souvent leurs enfants comme de véritables fardeaux, préférant de ce fait les garder à la maison. Au-delà, l’on dénonce aussi des attitudes discriminatoires, des infrastructures inadéquates, un environnement non inclusif et même certaines formes de communication. En plus, l’on observe que tous les programmes scolaires ne sont pas adaptés aux besoins de la plupart des apprenants handicapés. Les difficultés sociales et l’acceptation au sein des écoles et de la communauté éducative, viennent se greffer à ces limites à l’éducation des enfants handicapés.

Une volonté politique

Il faut cependant noter qu’au Cameroun, le droit à l’éducation des personnes handicapées est garanti par la constitution et la Loi N°2010/002 du 13 Avril 2010, portant protection et promotion des personnes handicapées et ses textes d’application qui prescrivent à l’État de prendre des mesures particulières pour garantir l’accès des personnes handicapées à une éducation intégratrice.

En outre, la Convention des Nations unies, relative aux droits des personnes handicapées, dûment ratifiée par le Cameroun, promeut en son article 24, une éducation adaptée aux besoins de la personne handicapée, qui tienne compte de son environnement et concourt à sa pleine intégration. D’où l’introduction d’un système éducatif inclusif prôné par des ONG internationales.

L’éducation inclusive qui apparaît ainsi comme une solution et qui a été adoptée par le Cameroun présente de nombreux avantages. Parmi lesquels:

-L’admission des enfants handicapés dans les établissements scolaires publics avec l’exonération du paiement des frais d’inscription;

-L’introduction du langage des signes, la transcription des épreuves d’examens en braille;

-La création des salles de classe spécialisées pour certains handicaps spécifiques;

-La formation des enseignants dans les modules d’éducation inclusive;

-La réhabilitation des infrastructures afin de les adapter aux réalités des écoles à l’éducation inclusive, avec par exemple, l’introduction des rampes, l’adaptation des installations sanitaires et des systèmes d’éclairage des salles de classe.

Des mesures et bien d’autres, dont l’application pourraient permettre aux élèves aux besoins spécifiques, de s’épanouir en milieu scolaire.

Aline-Florence Nguini

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