Huile de palmiste: un produit cosmétique multi-usages

C’est ce que soutient Valérie, une coiffeuse installée au quartier Ekounou à Yaoundé.

La jeune femme de la trentaine est devenue une grande promotrice et utilisatrice de ce produit appelé localement «Manyanga». Elle n’hésite pas à en vanter les bienfaits pour la peau et les cheveux, et à le proposer à ses clientes.

Le déclic

Dans la coiffure depuis plusieurs années, Valérie est désormais propriétaire d’un salon de coiffure. En tant que patronne, elle se doit de booster le rendement de sa structure. C’est dans ce sens qu’elle a opté pour des produits bio locaux qui ne sont pas des produits “passe-partout”, et dont l’efficacité contribue à recruter de nombreuses clientes et en fidéliser d’autres. C’est le cas de l’huile de palmiste qui elle-même fait partie de la chaîne de production de plusieurs produits cosmétiques.

Les propriétés

“J’ai opté pour l’huile de palmiste parce que j’ai vu que c’est une huile très efficace. Déjà, elle adoucit la peau et elle fait pousser les cheveux, que ce soit en ce qui concerne les chutes que pour la longueur. En plus, elle les rend souples, tout en réduisant les pellicules”, confie-t-elle.
Une cliente venue se faire poser une greffe de cheveux n’hésite pas à abonder dans son sens. “A force d’acheter cette huile ici, j’ai fini par l’adopter. Je l’utilise comme lait corporel pour mes enfants et je me rends vraiment compte que leur peau est lisse, et surtout je remarque que certains bobos qu’ils avaient au niveau de la peau ont tendance à disparaître”, avant de poursuivre, “je l’utilise beaucoup plus pour mes cheveux avec des traitements que je m’applique chaque fois avant de faire une nouvelle coiffure et je ne m’en plains pas”.

Processus de production

Un produit 100% bio et très facile à extraire, à en croire la coiffeuse-productrice. Tout le processus de production du « Manyanga »tournent autour de la graine du fruit du palmier. “On commence par poser la marmite au feu. Lorsqu’elle est bien chaude, on y verse les palmistes, puis un peu d’eau et après on laisse mijoter. Petit à petit, les palmistes deviennent plus sombres et produisent un liquide noire qui n’est autre que l’huile de palmiste. Pour finir, on retire la marmite du feu et on filtre à l’aide d’une passoire”, explique-t-elle. “Je la mets alors dans des bouteilles et les prix, en fonctionner la quantité sollicitée, vont de 1000 frs en montant. Je l’utilise également comme huile de traitement de cheveux pour mes clientes”.

Au-delà, l’huile de palmiste apparaît comme une huile riche en vitamine A et en acide gras. Elle est également connue comme un anti-ride et un hydratant aux propriétés exfoliantes et purifiantes.

Aline-Florence Nguini

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