Célébration : des repas toxiques jouent les troubles fêtes
Les tragédies et autres scandales enregistrés à Mbalmayo et à Douala au cours de ces deux dernières semaines auront tenu en haleine le pays tout entier.
Il s’agit des retrouvailles chaleureuses au départ qui se terminent par des hospitalisations ou au pire, par des morts. Ou encore une banale altercation sur une voie publique au cours de laquelle une conductrice est violemment prise à partie.
De la mairie à la morgue
C’est un grand frisson qui parcourt dans un premier temps les populations qui sont informées d’une tragédie survenue après la célébration d’un mariage le weekend du 13 au 14 août dernier à Nkolmetet, département du Nyong-et-So’o dans le Centre. Au moins, deux personnes auraient ainsi perdu la vie après avoir pris part à ces noces. Ces personnes, qu’une rumeur persistante estime aujourd’hui à une vingtaine dont les mariés, auraient, du fait de leur statut privilégié, consommé un repas différent de celui des autres invités. D’où des interrogations sur la nature des aliments consommés. S’agissait-il d’un empoisonnement ou d’une intoxication alimentaire ? Selon les premières informations fournies par le sous-préfet de Nkolmetet et rapportées par des confrères, “c’est la consommation d’un breuvage fabriqué localement par le marié à base de basilic, d’eau, sucre, citron et alcool et conservé depuis mai 2022 qui est à l’origine du drame”.
En attendant le résultat des enquêtes en cours, les autorités font état de 7 cas d’intoxication alimentaire ayant entraîné la mort de 2 des invités. Les corps des personnes décédées se trouvant à l’hôpital de district de Mbalmayo. Parmi les personnes intoxiquées, 4 seraient en soins dont 2 à l’Epc de Metet et 2 à la garnison Militaire de Yaoundé. Une personne suivrait cependant des soins à domicile.
Un anniversaire qui vire au cauchemar
Les uns et les autres n’étaient pas remis de leurs émotions qu’un cas similaire se produisait à Douala le 17 août dernier. Une jeune fille offrait alors un repas dans son appartement sis au quartier Grand Moulin à Deido, à l’occasion de ses 30 ans. Elle se retrouvera par la suite devant une situation inextricable. Cadre dans une entreprise brassicole de la place, elle a invité 30 amis et connaissances pour ce moment mémorable. Il s’agit de 10 camarades du primaire, 10 du secondaire et 10 du supérieur, pour un total de 15 hommes et 15 femmes. Un service traiteur s’occupait du repas. Les choses commencent à se corser lorsque des invités sont pris de malaises et cherchent le chemin des toilettes. Un voisin alerté par des cris de douleur saisira la police. “Vers 22h, tous les invités à la fête d’anniversaire étaient sous soins”, apprendra-t-on, sauf l’hôte du jour qui n’éprouvera aucun malaise. Et pour cause, “elle n’a presque pas mangé : à peine a-t-elle goûté un morceau de poulet et bu un peu de whisky”. Une situation qui permettra à la police de l’auditionner pour cette affaire ou l’on ne déplorera, heureusement aucun mort.
Violences sur une conductrice
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux vendredi dernier, 19 août, avec comme victime principale, malgré elle, une jeune conductrice, passée sérieusement à tabac sur son siège de véhicule par un autre conducteur dont la violence a révolté les internautes. Tout se passe sur le pont du Wouri où leurs deux véhicules auraient eu un accrochage. Selon la jeune dame: « Je ne suis pas en tort, c’est lui qui me cogne par derrière. Direct je me suis garée pour voir qui m’a cognée. Il a demandé que je lui donne de l’argent, j’ai dit non, mieux on appelle la police pour faire le constat. Au moment d’appeler, il arrache mon téléphone comme sur la vidéo ». Une vidéo où l’on aperçoit effectivement l’homme enragé et incapable de se contenir, malmener physiquement cette femme pourtant sans défense et suscitant par là-même une indignation générale. Le bourreau serait actuellement entre les mains de la police judiciaire pour donner sa version des faits et répondre de ses actes.
Aline-Florence Nguini