Le Cameroun rend hommage à ses martyrs

Une semaine visant à commémorer ces grandes figures historiques a lieu à Yaoundé du 02 au 08 août 2022.

Il est question de renouer avec l’histoire du pays tout au long de ce grand moment de célébration, organisé par la Fondation Essonela. Une occasion de saluer la mémoire de toutes ces personnes qui ont laissé leurs noms inscrits en lettres d’or dans l’histoire du Cameroun.

 

Des martyrs aux motivations diverses

L’histoire du Cameroun s’étant construite en plusieurs étapes, Francine Christiane Salabi, présidente de la commission culturelle et scientifique de l’Association, indique que tous ses aspects seront mis en exergue. « Nous avons des martyrs qui ont marqué la période de la pénétration allemande au Cameroun ; ceux qui durant la lutte pour l’indépendance ont donné leur vie et ceux qui ont lutté pour la préservation de l’identité camerounaise », rappelle le membre du comité d’organisation.

L’identité culturelle du Cameroun revisitée

Contrairement à la célébration du 08 août 2022, date de commémoration des Martyrs au Cameroun, la semaine des martyrs et des grandes figures historiques veut créer un cadre qui enrichit l’identité culturelle du Cameroun. « Ce sont les témoins de l’histoire et l’historiographie du Cameroun ne peut pas se faire sans ces martyrs. Nous avons donc besoin de rentrer aux sources pour écrire l’histoire du Cameroun telle qu’elle a été vécue »
Ce ne sera donc pas l’histoire des livres hérités de la colonisation, mais une histoire basée sur les faits et racontée par des historiens. L’ouverture solennelle de cette semaine commémorative a lieu ce 04 août à l’esplanade du musée national. Parallèlement, une balade patrimoniale sera organisée sur les différents sites ayant marqué les martyrs dans la ville de Yaoundé.

L’apothéose de cette semaine, ce sera le 08 août 2022 avec une conférence débat placée sur le thème : « Mémoire des martyrs et renaissance culturelle du Cameroun. Ladite conférence sera conduite par un comité scientifique composée des professionnels de Sciences politiques, d’Histoire, d’Anthropologie politique, d’Economie, etc., comme Daniel Abwa, Réné Mbida Mbida, Mathias Owona Nguini, Suzanna Mbo’o et bien d’autres. « Il ne sera pas question de politiser le débat, surtout que cette question a toujours fait l’objet de beaucoup de sensibilité. C’est pourquoi nous avons voulu la démystifier comme partout ailleurs en prouvant que la question des martyrs n’est pas l’apanage du politique et qu’elle peut aussi être abordée sous un angle scientifique, sous un angle culturel», déclare Francine Christiane Salabi.

 

Jeanne Ngo Nlend

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