La maison d’un ancien ambassadeur ravagée par des flammes

Le drame s’est produit aux premières heures de ce mardi 13 septembre au quartier Kondengui à Yaoundé.

Il s’agit de la résidence d’un ancien ambassadeur du Cameroun en Allemagne, David Tagne, décédé en 2008. Au moment de l’incendie, une dizaine de personnes, dont un nourisson de trois mois, était présente dans cet immeuble R+1 situé au lieu-dit Chapelle Kondengui.

Un décor apocalyptique

À notre arrivée à 8h sur les lieux ce mardi, une foule de curieux fait encore face à la maison, d’où s’échappe de la fumée à certains endroits d’une toiture en lambeaux, sur la cour et même à l’arrière de la maison, où sont éparpillés des bouts de plafond et autres morceaux de bois complètement carbonisés. Les occupants quant à eux, ont été conduits chez des voisins, soucieux de leur apporter de l’aide.

Au devant de la scène, deux pompiers munis de tuyaux d’arrosage et visiblement préoccupés par la situation. Approché, l’un d’eux nous confiera: “Nous sommes arrivés, on a trouvé un immeuble en feu et qui se voyait de très loin. La population était présente mais ne pouvait rien faire. Dieu merci, nous avons pu maîtriser la situation et actuellement nous sommes à la phase terminale”. Puis il ajoute: “Heureusement pas de perte en vies humaines. Juste des dégâts matériels. À notre arrivée, la population a pu sauver quelques matériels en bas de l’immeuble. Mais tout le contenu du haut de l’immeuble est parti en fumée”.

Récit des faits

Bien que visiblement sous le choc, Mme Deborah Tagne, la soixantaine révolue, trouve la force de revenir sur les faits tels qu’ils se sont déroulés aux aurores : “Je me suis réveillée en sursaut parce que j’étouffais, je n’arrivais pas à respirer. Puis je me suis rendue compte que la fumée avait envahi ma chambre. Après je suis sortie appeler ma fille parce que sa chambre est en face de la mienne. Ensemble, on n’a pas compris ce qui se passait parce qu’on ne voyait pas le feu. Mais au fur et à mesure que le temps passait, la fumée devenait plus opaque. À un moment, on ne se voyait même plus. C’est alors que mon fils est arrivé, il a demandé qu’on sorte. Avant même qu’on arrive en bas, les voisins criaient déjà au feu”.

Et comme en pareille circonstance, le premier réflexe c’est d’appeler les pompiers. Chose faite selon la victime qui affirme que : “On a appelé les pompiers, rien. Le voisin, comme il a la moto, il est même allé sur place, il est revenu, rien. Et la maison ne faisait que brûler. Le voisin était obligé d’appeler le sous-préfet pour qu’il appelle la gendarmerie. C’est en ce moment-là, après plus d’une heure qu’ils sont arrivés. La maison avait déjà brûlé, ils ont éteint seulement les braises”. Des braises qui ont consumé des “vies”, affirme la propriétaire : “C’est toute ma vie qui a brûlé. Mes propres meubles et ceux de ma fille que je suis allée déménager chez elle après son voyage récemment. Sans oublier tous nos documents, y compris mon billet d’avion et mon passeport qui étaient déjà prêts, puisque je devais voyager ce week-end”.

 

Notons que les causes de cet incendie, qui est loin d’être isolé au regard des cas similaires qui se sont produits ces dernières années dans nos villes et plus particulièrement dans les marchés, ne sont pas encore connues. L’enquête qui sera certainement ouverte à cet effet permettra d’y voir plus clair.

Aline-Florence Nguini

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