Une nounou violente un enfant de 2 ans au Cameroun
Une vidéo circule sur l’application de messagerie WhatsApp , montrant une jeune femme entrain de battre un bébé. Il est dit sur les différents statuts que cette vidéo vient du Cameroun. Faux
Dans une vidéo devenue virale, on voit une femme entrain de battre un enfant nu avec une babouche . Elle faisait violence à l’enfant avec insistance jusqu’à ce qu’elle glisse de la bassine dans laquelle elle était assise . Mais cela n’empêcha pas à la femme de continuer de la torturer .
Une vidéo qui dure 1 minute 56 secondes au cours de laquelle , cette femme frappait continuellement la petite , sur la tête, les jambes, le dos et les mains jusqu’à ce qu’elle parvienne à entrer toute seule dans la bassine.
La vidéo a été enregistrée discrètement par un voisin et partagée sur les réseaux sociaux . Elle a alors suscité un remue-ménage sur la toile .
Elle apparaît au Cameroun , à une période de rentrée scolaire où les parents doivent normalement appliquer les droits de l’enfant notamment le droit à l’éducation . Cette vidéo touche la sensibilité de plusieurs personnes , nous pouvons le voir dans les différents commentaires . Les internautes se posent beaucoup de questions au sujet de cette femme, est ce que c’est une « nounou » ? Est-ce que c’est une tante ? Une belle mère ? Qu’est ce que l’enfant a même fait au point de lui faire subir une extrême violence .
La vérité sur les faits
Nous avons fait la recherche inversée de la vidéo sur INVID , pour trouver la source même de la publication. La page indiquée après la recherche ne comporte pas cette vidéo . Nous constatons qu’elle a rapidement été supprimée après publication . Mais la vidéo avait déjà fait le tours de la toile et a attiré l’attention des médias ougandais et des forces de l’ordre .
Nabulime Dorothy ,est le nom de cette mère qui bat copieusement sa fille âgée de 2 ans . Elles vivent toutes les deux en Ouganda. Un poste sur la page NTV UGANDA affirmé que , Nabulime, qui dit avoir 22 ans, a été détenue au poste de police central de Luwero le samedi 03 septembre 2022 alors que les enquêtes se poursuivent.
Malgré son arrestation, l’image continue d’être postée. Elle suscite la colère des internautes , au point où ils proposaient des sentences sur leur poste .
Enquête de la police
Sur la page UGANDA FORCE POLICE , Le porte-parole de la police, Fred Enanga, dans un communiqué publié le lundi 5 septembre, a déclaré que des enquêtes supplémentaires ont indiqué que Nabulime avait trois enfants âgés de quatre ans, deux ans et quatre mois, tous d’hommes différents.
« Elle est mère de trois enfants issus de trois relations distinctes et aurait pu être affectée pour avoir eu trois relations ratées. Son premier né de quatre ans était issu de sa relation avec Christopher Kivumbi, le deuxième né de deux ans dont elle était victime était issu d’un deuxième relation avec un homme qu’elle a refusé de divulguer. Le troisième enfant de quatre mois est issu de sa troisième relation avec Isaac Male », a déclaré le porte-parole de la police, Enanga.
« Nous pensons que sa colère envers l’enfant de deux ans est transférée de la relation rompue avec le père dans la deuxième relation qu’elle a dissimulée. Nous le croyons parce que les deux autres enfants de quatre ans et quatre mois sont très bien traités par elle contrairement à la fillette de deux ans issue de la deuxième relation« , a-t-il ajouté.
Enanga a noté qu’après son arrestation, Nabulime devrait être traduite devant le tribunal de Luweero pour répondre d’accusations de torture. La victime a été examinée et il n’y a pas de blessures internes graves dues à des coups prolongés de la part de la mère. Notre unité de protection de l’enfance et de la famille a pris ses responsabilités. A t’il déclaré.
Le porte-parole de la police a ajouté que la recherche de l’identité du père de l’enfant torturé est en cours pour voir s’il peut rester avec sa fille ou si l’enfant peut être emmené dans un lieu sûr pour être bien élevé. « Si nous constatons qu’il n’est pas sûr de réunir l’enfant avec le père, nous trouverons des alternatives d’identification d’un foyer d’accueil pour cette victime de deux ans », a annoncé la police, qui rapporte par ailleurs que la torture dure depuis au moins un an selon les témoignages des voisins.
Image hors contexte
Cette vidéo est réelle , c’est un fait qui est vrai , mais pas au Cameroun . Elle est donc sortie de son contexte initiale qui est l’Ouganda . Elle a été utilisée pour donner une mauvaise information aux internautes qui , sans vérifier, ont toute suite vulgarisé avec la même légende.
