ONMC: le Minsante mise sur des élections transparentes
Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique, a annoncé ce 12 janvier que le scrutin du 18 janvier prochain sera supervisé par Elections Cameroon.
La décision intervient dans une atmosphère de suspicion alimentée par certains membres du corps médical, qui accusent ce ministre, de vouloir s’immiscer dans la gestion de l’Ordre national des médecins du Cameroun (l’ONMC).
Le gouvernement en appui à l’ordre
La réunion tenue ce jeudi par le membre du gouvernement, avec seulement la participation de deux candidats sur les sept en lice pour la présidence de l’Ordre, lui a permis de tirer les choses au clair tout en donnant les modalités pratiques du déroulement de ce scrutin.
« L’objectif premier du gouvernement est d’avoir un Ordre fonctionnel et fort qui remplit pleinement ses missions », a-t-il fait savoir d’entrée de jeu. Il n’est donc aucunement question pour lui d’avoir un organe sous les ordres. D’autant plus que l’avis de l’ONMC est souvent requis pour des questions pointues de santé. Le gouvernement pourrait ainsi mettre à disposition des moyens afin de permettre à cette institution de se déployer plus facilement sur le terrain, souligne-t-il.
Des erreurs corrigées
Manaouda Malachie reconnaît toutefois des problèmes liés au fichier électoral lors de l’assemblée générale élective de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) ouverte le 29 décembre 2022 au palais des Congrès de Yaoundé. Des assises qui avaient alors finalement été renvoyées à une date ultérieure pour cause de tensions observées ce jour-là.
Le ministre de la Santé a cependant tenu à souligner un aspect positif relevé au cours de ladite rencontre, à savoir, l’engouement des médecins. Il pense à cet effet que si ce dynamisme est maintenu, il pourrait profiter à l’Ordre. Il est donc question, selon lui, de leur permettre d’avoir une structure au sein de laquelle ils pourront s’exprimer et où ils pourront également trouver la protection dont ils ont besoin.
L’expertise d’Elecam requise
Pour ce faire et pour mettre tout le monde d’accord, le Minsanté annonce que la gestion de ces élections à bulletin unique, sera confiée à l’organe en charge des élections au Cameroun, Elecam, et que chaque candidat devra désigner son scrutateur pour cette élection qui se veut saine, sincère, transparente et objective.
« Nous avons travaillé et sommes parvenus à avoir un fichier électoral définitif que nous avons publié », rassure-t-il. Le travail d’Elecam consistera donc à assurer la transparence, l’objectivité et la justesse du scrutin. Il lui sera confié pour cela l’organisation logistique, technique et matérielle et « Tout le monde va se plier à ce qui va être fait par Elecam », a-t-il conclu.
Aline-Florence Nguini