#Fespaco28: ça chauffe à Ouaga
Le thermomètre affiche entre 38 et 40°C. Impossible de se mettre à l’abri malgré les espaces verts de la ville. Il faut vaquer à ses occupations.
Pour ceux qui arrivent dans la capitale ouagalaise pour la première fois, c’est tout simplement insupportable. C’est la canicule. Le soleil est haut et brûlant. Un chapeau ou un éventail ne vous sont que d’une aide temporaire. Le temps pour l’air de se réchauffer d’avantage et de vous fouetter en pleine face.
Mais, les résidents de la ville eux, vaquent tranquillement à leurs occupations. Les vendeurs ambulants, les agents de la circulation, les motocyclistes, sont à leur aise. Par curiosité, vous leur demandez si ce n’est que vous que le soleil dérange, ils vous répondent que c’est la résilience. Il faut s’habituer vu qu’on n’a pas le choix. Le soleil est un compagnon quotidien. Il vous prend au pas de votre porte le matin et vous laisse à ce même endroit à votre retour. Une ombre qui chauffe, qui vous chauffe.
À Ouagadougou le soleil se lève très tôt. Aux premières minutes de 6h du matin. À midi lorsqu’il est au zénith, il faut s’armer de courage pour mettre le pied dehors. On atteint facilement les 42°C. La température baisse vers 16h pour un peu de vent très sec, L’Harmattan. Il faut attendre 18h pour que Monsieur soleil prenne congés.
Pour aider les touristes, la vente de l’eau est ambulante à tous les carrefours et échoppes de la capitale burkinabé. Un sachet d’eau à 25 frs ou un galon, comme il l’appelle ici ça aide. Généralement on ne la boit pas cette eau. On se verse le contenu sur la tête pour refroidir la température de son crâne. Le spectacle est commun et aucun curieux ne s’arrête pour vous regarder. Ils vous comprennent tous.
Le port d’un chapeau est recommandé ici. La star est le chapeau des Saponé, une fabrication locale labellisée par le gouverneur. Un chapeau traditionnel conique en paille tressé et décoré de cuir originaire de la région de Saponé au Burkina Faso. Il vous offre une ombre permanente. Les commerçants vous cèdent un exemplaire à 10.000 frs. Du vrai cuir disent-ils.
Du sable, encore du sable
À côté de ce soleil, des amas de sable. Malgré les balayeuses de rue qui relèvent de la Brigade verte, la capitale croule sous le poids du sable. Elles sont de service entre 5h et 8h. Mais, leur travail semble vain. Madame poussière revient toujours au galop. Mettre du blanc ou des couleurs claires est signe d’un grand courage. Surtout qu’on se déplace en moto et en vélo principale. Chaussures poussiéreuses et vêtements blanchis vous arrivez presque toujours à destination une autre personne. Mais, il paraît que ça fait partie du charme de la ville. C’est aussi ça Ouaga.
Les températures ne sont pas toujours les mêmes. D’ailleurs en ce mois de mars, les habitants disent qu’il ne fait pas vraiment chaud. En avril c’est une fournaise. On atteint les 45°C mais ça reste moins élevé qu’au Niger voisin plus proche du désert. Pour les Ouagalais le tourisme est conseillé de novembre à janvier. Après c’est à vos risques et périls.
Danielle Mouadoume B., Ouagadougou