#Fespaco28: voyage culinaire à Ouagadougou

Cuisine riche, bière du terroir et fruits de saison, se restaurer et prendre un pot dans la capitale du Burkina Faso est un vrai voyage pour les étrangers.

Vous êtes nouveau dans la ville de Ouagadougou et c’est votre premier soir. À la question de savoir ce que vous pouvez manger, la réponse est identique chez 4 ou 5 personnes: poulet flambé. C’est leur appellation du poulet grillé sur du barbecue. En accompagnement des frites (pommes de terre) ou Alloco (plantain mûr). La moutarde, la mayonnaise et le piment sont offerts et à volonté.

Pour ce poulet flambé deux options vous sont offertes : à l’ail ou sans. D’ailleurs la volaille est locale, la chair est fraîche et la cuisson se fait en 15 minutes en votre présence. Vous pouvez également l’accompagner de Gonré (maïs blanc écrasé avec des feuilles de haricots, assaisonné de sel et d’huile raffinée). Mais leur offre culinaire ne s’arrête pas à ce poulet dit local.

On mange

Le plat national est le Tô. Il s’agit d’une pâte faite à base de farine de mil, maïs ou de sorgho accompagné d’une sauce. Cette dernière est au choix: gombo ou oseille. Toutefois, rares sont les restaurants en ville qui vous en font l’offre. Il faut aller dans la périphérie de la capitale pour vous en délecter.

La viande. Il y en a à profusion. La disponibilité et la qualité sont de nature à vous étourdir. Chèvre, mouton, poulet, pintade, boeuf. Tout est disponible à Ouaga. La cuisson la plus usuelle est la grillade. Braisées au charbon avec des condiments verts, de l’ail et du gingembre. Le reste de la recette est secrète. Quelques rares endroits vous proposent des frites ou à la broche. Durant le festival, vous pouvez en trouver au siège du Fespaco. Le prix de la brochette varie entre 100 et 500 FCFA.

Pour les amoureux du poisson, il faudra peut-être apprendre à faire sans. Dans la capitale seuls quelques lieux, pas très connus des habitants vous offrent du poisson braisé. Pas de maquereau. Ici la star c’est la carpe. Les bourses moyennes ne s’offrent pas ce luxe. Il faut au minimum 5000 FCFA pour une carpe moyenne et plus en fonction de la grosseur du poisson.

Quelques restaurants sénégalais complètent cette offre culinaire avec des pâtes sautés à la tomate, des omelettes, du foutou, de la sauce d’arachide et des crudités le matin.

On se désaltère

À Ouaga ce sont les bières blondes qui font la loi. La Sobbra et la Brakina , très bon marché sont disponibles partout. Elle sont brassées au pays et sont presque toujours à température ambiante, idéale pour le chaud soleil qui règne dans la capitale burkinabé. Toutefois, les bières disponibles au Cameroun sont également présentes. La Guinness est la bière de la classe moyenne. Elle n’est disponible que dans des endroits fréquentés par la “haute” et les étrangers. On trouve également des boissons gazeuses mais aussi beaucoup de jus locaux. La renommée du jus de mangue du pays à dépassée les frontières nationales. Le jus de tamarin, très bon pour la digestion se trouve également dans les restaurants de quartier. À côté de lui, les amoureux du naturel peuvent consommer du jus de bissap, de gingembre, d’ananas, de fraise, de raison, vendus par des jeunes dans des “galons” de demi litre ou des sachets. 100 FCFA pour ce plaisir.

 

Enfin du café et du thé. Les Burkinabés en boivent beaucoup avec énormément de sucre. À toute heure de la journée et ce malgré le soleil. Certains endroits les offrent aux visiteurs à volonté. Il y a toujours une tasse à offrir. Du Nescafé ou du Lipton vous n’avez que ces choix. Si aucune de ces propositions ne vous séduit, il ne vous reste que de l’eau. Elle est ici de bonne qualité. La star est Lafi (la paix ou Ça va ? en langue Moré). Les contenants de 1/2 litres et de 1,5 sont vendus à 300 et 500 FCFA en fonction des lieux. Aucun arrière goût et une bouteille facile à transporter.

Terminus, on descend. Merci d’avoir fait ce voyage dans la cuisine et les boissons du Burkina Faso. Pour ce qui n’a pas été dit, faites un tour dans la capitale. Vous ne serez pas déçu.

Danielle Mouadoume B., Ouagadougou

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