Sénatoriales 2023: proclamation des résultats ce 23 mars
Le Conseil constitutionnel va se prêter au rituel conformément à l’article 240, alinéa 1 du Code électoral.
L’on s’achemine vers la fin d’un long processus. La proclamation des résultats du scrutin du 12 mars ce jeudi au Palais des congrès de Yaoundé par la haute juridiction, largement dans le délai, en est le marqueur. En effet, ces résultats devraient être connus au plus tard le 27 mars. Voilà que le Conseil constitutionnel va livrer son verdict 48 h après avoir rejeté tous les recours du contentieux post électoral.
Cérémonial de la proclamation
Il s’agit d’un moment solennel très attendu par les différents acteurs du processus électoral. Ce sera une audience publique et donc accessible à tous. Une fois les résultats en question proclamés par le Conseil constitutionnel, aucun recours n’est plus possible. D’après l’alinéa 2 de l’article 240 du Code électoral, le procès verbal des opérations électorales et de proclamation des résultats est dressé par la haute juridiction en quadruple exemplaire dont elle conserve l’original. Les trois autres exemplaires sont respectivement transmis au Sénat, au ministère chargé des collectivités territoriales décentralisées et au Conseil électoral. Ces résultats seront également insérés au journal officiel en anglais et en français. D’avance, l’on peut indiquer que le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) fera le plein d’œuf des 70 sénateurs élus dans les dix régions du Cameroun.
Suite du processus
D’après la loi électorale, le président de la République va procéder à la nomination des 30 autres sénateurs au plus tard le 6 avril, puis suivra la session ordinaire du Sénat le 11 avril 2023. Ce sera ainsi l’entrée en scène des sénateurs de la 3e mandature.
Concernant l’occupation des sièges à la chambre haute du Parlement, en 2013, le RDPC en a remporté 55 sur les 70 sénateurs. Lors du scrutin de 2018, il en a obtenu 63, soit 90%. Cette année, cette formation politique va rafler tous les 70 sièges en jeu. Les partis de l’opposition espèrent dès lors les nominations par décret présidentiel.