#Santé: adapter la formation à l’offre de soins

Le sujet est au coeur des travaux du 24e Conseil de direction des établissements de formation des personnels de santé ouvert ce 14 juin 2023 à Yaoundé par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda.

 

Améliorer et harmoniser la formation des personnels de santé dans les écoles du pays à travers un cadre pédagogique optimal. Voilà l’une des options prônées ce mercredi par le Minsanté, lors de son discours d’ouverture de la 24e édition du Conseil de direction.

Une ambition motivée, selon lui, par la récente réforme du système sanitaire du pays, avec l’arrimage en avril 2023 à la couverture de santé universelle (CSU).

 

Une réforme du système éducatif

Pour cette 24 ème édition du Conseil de direction, il s’agira pour les Directeurs des 182 écoles publiques et privées ainsi que ceux des institutions de formation des personnels sanitaires d’évaluer les réformes introduites depuis quelques mois dans le système de formation des personnels de santé à savoir:

– L’implémentation des conseils pédagogiques régionaux;

– L’harmonisation des examens séquentiels à l’échelle régionale et l’introduction de l’examen de passage dans les cycles de formation de deux et trois ans ;

– La validation des nouveaux curricula de formation par filière révisés et enrichis par l’introduction du management de la qualité, l’informatique médicale et l’encadrement juridique de l’exercice des métiers de la santé ;

-L’évaluation du coût réel de la formation par filière en adoptant les montants des frais exigibles dans les établissements de formation ;

– L’arrêt des critères de classification et de catégorisation des écoles de formation et réviser les modalités de contrôle administratif desdites structures ;

– L’adoption d’un système d’organisation des enseignements et des évaluations à même de répondre aux besoins de notre système de formation, etc.

 

 

Dans son propos de circonstance, le patron de la santé publique a adressé des mots d’encouragements à l’endroit des professionnels de santé, compte tenu de la bonne conscience de leur volonté à oeuvrer ensemble, pour une réforme profonde et en douce du système de formation des personnels médico-Sanitaires.

 

“Infirmiers, maïeuticiens et médico-sanitaires sont incontournables en cas de maladie dans les Centres de Santé et hôpitaux du pays. Afin que leurs actes ne provoquent pas la mort lorsqu’ils veulent sauver les patients, la formation de ces hommes et femmes doit être de qualité. Elle ne doit en aucun cas varier d’une institution à une autre”, a prescrit le Minsanté.

 

 

Renforcement des capacités

D’après Elysée Eyenga, le Directeur des Ressources humaines du ministère de la Santé publique: “le personnel de santé est de qualité, mais il faut aller plus loin en leur donnant dès la formation, un niveau de capacités optimal pour éviter les erreurs médicales et leur permettre une autonomie dès la sortie de l’école”. Il va plus loin en ajoutant que, “les écoles qui ne répondront pas aux normes fixées par la nouvelle réforme du système de formation des professionnels de santé, seront simplement fermées”.

 

Jusqu’au 16 juin, date de fin des travaux, les parties prenantes à ce 24e Conseil de direction devront parachever les textes validés qui permettront d’assurer à tous les apprenants des établissements privés et publics du Cameroun, une formation de qualité.

 

Jeanne Ngo Nlend

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