Rougeole-rubéole: la campagne nationale est lancée
Pendant cinq jours, les enfants de 9 à 59 mois vont recevoir des vaccins contre ces maladies virales.
Le lancement de la campagne nationale de vaccination a eu lieu ce 05 juillet sur toute l’étendue du territoire. Dans la région du Centre, les 32 districts ont respecté le rendez-vous malgré le climat glacial de ce mercredi matin. Les professionnels de santé, parents et autres responsables administratifs, engagés dans la lutte contre la rougeole et la rubéole ont tous répondu présents.
L’école publique d’Ekoudou dans l’arrondissement de Yaoundé 2 a servi de cadre à la cérémonie officielle de lancement de la région. Présidée par le gouverneur Paul Naseri Bea, elle a été marquée par des discours de circonstance et la vaccination de plusieurs enfants.
D’après l’autorité administrative, cette campagne tombe à pic car le fardeau de la rougeole au Cameroun à date, fait état de plus de 4000 cas confirmés dans 99 sur 200 districts de santé dans les 10 régions. Ceci sans compter des cas qui circulent en communauté sans être référés dans les formations sanitaires. “Dans la région du Centre en particulier, 28 des 32 districts de santé sont en épidémie de rougeole et 9 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année”, indique t’il.
Cette opération aura donc pour but, selon Paul Naseri Bea, de renforcer l’immunité des enfants contre la rougeole et la rubéole et d’atténuer les risques de propagation des épidémies de rougeole que traverse le pays actuellement.
La vaccination se déroule dans les formations sanitaires et les lieux publics tels que les marchés, les chefferies, les carrefours, les lieux de culte et tout autre site identifié par les responsables des formations sanitaires.
Adhésion de la population
A l’hôpital de district de
Djoungolo, dans la commune de Yaoundé 1er, c’est par dizaine que les parents ont conduit leurs enfants vers les postes de vaccination établis à cet effet. Une fois le cap des renseignements, paramètres généraux traversés, place à la vaccination. L’enfant vacciné est pris en charge par une équipe spécialisée dans les soins posts-injections afin d’éviter tout effet indésirable au plus grand bonheur des parents.
“Nous remarquons une forte adhérence de la population avec l’accompagnement de leaders politiques et traditionnels. Nous voyons vraiment que ce vaccin était attendu des populations. Nous espérons que le même engouement va se poursuivre pour les jours restants”, indique Isidore Ekobo, point focal communication du district de santé de Djoungolo.
Venir faire vacciner son fils de 4 ans, c’est le protéger des éventuels risques auxquels il est exposé explique Suzanne Daïra, commerçante. “J’ai vu des enfants déformés à cause de ces maladies, je ne veux pas que cela arrive à mon fils”.
Même ambiance à l’hôpital de district d’Efoulan, dans l’arrondissement de Yaoundé 3. Comme la centaine de parents présents ici, ils n’ont pas attendu, car d’après eux, le vaccin était rare et il faut profiter de cette campagne pour faire un rappel et assurer le suivi.
Pour Marie Tchouala, mère de jumeaux de 40 mois, c’est le bien-être et la santé de ses enfants qui sont en jeu. Pas besoin de se faire prier donc.
Rappelons que cette campagne nationale qui s’achève le 09 juillet 2023, vise un objectif d’environ 830 000 enfants de 9 à 59 mois vaccinés contre la rougeole et la rubéole dans la région du Centre.
Jeanne Ngo Nlend