URTI : Le Cameroun à travers les ondes et sur les écrans des pays membres
Yaoundé abrite la conférence 2023 de l’Union radiophonique et télévisuelle internationale du 06 au 08 septembre. L’occasion fait converger en terre camerounaise les patrons des organismes membres de ce regroupement dont la principale raison d’être, est, depuis 1949, la promotion internationale de la culture sous ses multiples expressions audiovisuelles.
L’Assemblée générale de l’URTI dont le président est le Camerounais Charles Ndongo depuis 2016, a choisi Yaoundé pour abriter les travaux de sa 75ième session. L’occasion, donne lieu statutairement, au déroulement d’autres activités parmi lesquelles la très attendue cérémonie de remise des distinctions de l’instance, aux professionnels de l’audiovisuel dont les productions soumises à évaluation ont conquis les différents jurys. Traditionnellement, la session de l’Assemblée générale et les autres activités s’inscrivent dans le registre de ce qui est dénommé la conférence de l’URTI.
Le Programme de Yaoundé
La conférence 2023 de l’URTI a pour point d’orgue le conclave des membres de l’Assemblée générale le 07 septembre, au palais des congrès de Yaoundé. Bien avant, la veille, l’Hôtel Djeuga Palace doit abriter la cérémonie d’ouverture de la conférence, sous la présidence du Représentant du Président de la République du Cameroun, Chef de l’Etat.
Le deuxième tableau, sur le même théâtre et dès le même jour, c’est l’atelier consacré pendant 72 Heures à la digitalisation des médias audiovisuels. L’exercice appelle comme cas pratique, la découverte de l’expérience CRTV en matière de digitalisation, sous la forme d’une descente sur le terrain, au siège de l’organisme à Mballa 2. Cette visite guidée est prévue en mi- journée du jeudi 07 septembre.
Avant la cérémonie de clôture de la conférence de Yaoundé, le vendredi 08 septembre, le happy end de la journée bien remplie du jeudi 07, est la soirée de Gala qu’organise la CRTV, au palais des congrès de Yaoundé, avec un direct CRTV Radio, Tv et Web, afin de mettre à l’honneur les lauréats du 35ième Grand prix International de la Radio ainsi que ceux du 42ième Grand prix International du Documentaire d’Auteur.
Les Grands prix URTI
Serge Pouth à Paris tenant l’attestion de son Grand prix URTI, aux côtés de Charles Ndongo, DG CRTV, Président en exercice URTI
L’Union radiophonique et télévisuelle internationale organise, chaque année, deux compétitions mettant en relief la dynamique de la créativité des professionnels de l’audiovisuel. Pour la catégorie Grand prix de la Radio, le Cameroun a inscrit son nom, à trois reprises, dans cette prestigieuse lignée d’orfèvres de l’audiovisuel. Il s’agit de David Chuye Bunyui, Tabe Enonchong et Serge Pouth, respectivement en 2011, 2013 et 2018. S’agissant de ce Grand prix International URTI de la Radio, rendu cette année à la 35ième édition, les candidats à départager au soir du 07 septembre, ont conçu et produit leurs œuvres autour sur l’axe « Radio et Paix », en droite ligne du thème retenu le 13 février dernier par l’UNESCO, à l’occasion de l’observation de la 12ième journée mondiale de la radio.
Pour le Grand Prix International URTI du Documentaire d’Auteur, créé en 1981, Il est rendu cette année à sa 42ième distinction. Il récompense des documentaires qui s’affichent par leur qualité éditoriale et technique, ainsi que par l’originalité des sujets abordés. Dans l’esprit de la raison d’être de l’URTI, le grand prix du Documentaire d’Auteur doit refléter l’expression des valeurs de tolérance et de respect mutuel, de paix, d’amitié et de compréhension entre les peuples.
Dans chacune des catégories, en dehors des Grands prix, il existe la médaille d’argent, la médaille de bronze et des distinctions aux noms de baptême spécifiques.
L’après-Yaoundé de l’URTI
L’avenir de l’organisation doit prendre la forme que lui donnera le conclave du palais des congrès de Yaoundé.
Si les discussions à huis clos ne se laissent pas encore escorter de supputations pour l’observateur ordinaire, le thème de l’atelier portant sur la digitalisation des médias audiovisuels, ne constitue pas moins un indicateur pour qui a connaissance de la marche historique de l’instance. En effet, l’URTI, l’Union radiophonique et télévisuelle internationale est née des cendres du même acronyme pour une signification différente. L’organisation avait pour nom l’Université Radiophonique et Télévisuelle Internationale (URTI). Une appellation consacrée en 1961, au moment où ce qui était alors, l’URI, l’Université Radiophonique Internationale, consacrée à l’élaboration, la diffusion et l’échange libre des programmes à caractère culturel, sur le modèle d’un enseignement universitaire libre, accueillait alors en son sein, la télévision, au regard de l’importance croissante de cette dernière.
Ce qui est désigné de nos jours _Nouveaux médias_ – le Web -, avec ses déclinaisons dans l’environnement global qu’est la digitalisation, dépassant la sphère de la production éditoriale pour reconfigurer les pratiques managériales, est en vedette à la conférence 2023 de l’URTI. A défaut d’être institutionnellement investi au point de débaptiser l’organisation, comme par le passé, les pratiques digitales dans le fonctionnement des médias audiovisuels vont sans doute, être soulignées à grand trait dans la « déclaration de Yaoundé ». Cela, déjà, suffit à orienter les regards et l’attention des pays membres, à travers les ondes, le petit et les plus petits écrans, en direction de la capitale camerounaise.
Blaise Testelin NANA