Insécurité : un présumé gang de malfrats démantelé à Yaoundé
Il a été présenté à la presse ce 13 septembre au commissariat central n°4 de la ville. À son actif, un meurtre et de nombreux vols aggravés.
Une arrestation qui fait suite à de multiples plaintes et informations contre le gang dénommé « armée cinglée ». « Nous avons donc entrepris des opérations pour les interpeller. Ces multiples agressions ont abouti dans la nuit du 1er août à l’agression du nommé Raymond Tientcheu qui a succombé à ses blessures », explique le Commissaire central No.4 de la ville de Yaoundé, Commissaire Divisionnaire Christine Irène Mindjom.
Mode opératoire
Selon ce commissaire, il s’agit d’une bande de 13 personnes au moins, qui opère comme une vraie armée. Certains à pied et d’autres à motos. « Ils encerclent la zone ciblée de jour comme de nuit, ils font du razzia, du porte à porte. Une fois leur forfait commis la nuit, ils reviennent en journée exercer d’autres violences sur leurs victimes afin de les dissuader de les dénoncer auprès de la police », explique-t-elle.
Sur les 13 membres du présumé gang, 6 ont été interpellés auxquels s’ajoutent deux complices. Le commissaire divisionnaire, Christine Irène Mindjom relève ainsi que « Parmi les personnes interpellées, figure une personne âgée, militaire retraité qui a permis la fuite de ses deux enfants ». Des jumeaux toujours recherchés et qui seraient en fait les chefs de gang. « Ce sont eux qui ont poignardé le nommé Tientcheu qui meurt dans la nuit du 7 après avoir été agressé le 1er août », affirme ce Commissaire central n4 de la ville de Yaoundé.
Les populations appelées à collaborer
Descendus sur le terrain pour interpeller les concernés, la fonctionnaire de police affirme que ses collaborateurs réaliseront après coup que l’un des présumés malfrats recherché était caché dans le plafond chez son père. « Car étant sur les lieux, ils ont suivi des bruits au plafond et son père leur a dit que c’était les souris alors que c’était son fils qu’on cherchait, le plus dangereux de la bande. Ça veut dire qu’il est complice, il vit des fruits des actes barbares posés par ses enfants », déplore-t-elle.
Occasion pour elle de dénoncer le fait que les populations ne collaborent pas véritablement et ne dénoncent pas les malfaiteurs. « Nous profitons encore de cette occasion pour dire à ces populations de ne pas avoir peur de dénoncer ces personnes malfaisantes que nous devons extirper de la société. Si elles ont peur de le faire officiellement, nous avons des numéros de téléphone comme le 1500. Nous pouvons même aussi les recevoir hors de nos unités », dira-t-elle afin d’encourager les populations à dénoncer ces malfrats et permettre ainsi que les uns et les autres puissent se mouvoir en toute tranquillité.
Aline-Florence Nguini