#CSU: plus d’un million de personnes déjà enrôlées
C’est la principale information qui ressort de la conférence de presse conduite ce 04 octobre 2023 à Yaoundé par Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Elle était relative à la Couverture Santé Universelle dont le lancement a eu lieu en avril dernier.
Déjà 5 mois que la couverture santé universelle est effective dans plusieurs villes et villages du triangle national. Depuis son lancement à Mandjo dans la région de l’Est par Manaouda Malachie, le Ministre de la Santé publique, la phase 1 de la Csu se poursuit dans les différentes formations sanitaires. D’après le Minsanté, un total de 1 684 720 personnes se sont pré-enrolées à date et 1 052 849 le sont totalement. “Parmi ces personnes enrôlées, 98% de patients souffrant d’insuffisance rénale réalisent déjà et ceci grâce à la CSU, leurs séances d’hémodialyse annuelles au prix global de 15 000 Fcfa contre 520 000 Fcfa par le passé. Ce qui permet une épargne de 505 000 Fcfa. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans bénéficient également depuis ces derniers mois, des avantages de la CSU. Notamment, les consultations gratuites et prise en charge gratuite pour certains et chèque santé pour les autres”, a rappelé Manaouda Malachie, lors de son mot de circonstance.
Effectivité malgré les difficultés
Si les populations, notamment les couches le plus démunies adhérent massivent aux offres proposées grâce à la CSU, elles se heurtent malheureusement à certaines difficultés logistique, financière et technique que l’on note quelques fois. En effet, le ministre qui s’est voulu clair, a rappelé l’important arsenal tant humain, que matériel et financier investi pour l’effectivité de cette couverture santé universelle voulue par le Chef de l’Etat.
Le point sur l’évaluation de la mise en œuvre de la CSU ainsi que l’assainissement de la Carte Sanitaire ont permis au Minsanté d’interpeller tous les acteurs engagés dans le projet : “à jouer, chacun son rôle, de manière efficiente, sans chevauchement, ni défiance”. Il s’agit notamment de la Cellule Technique Nationale (CTN), les Cellules Techniques Régionales(CTR), les Fonds Régionaux de Promotion de la Santé, les Districts de Santé et les Formations Sanitaires.
La veille se poursuit
Fidèle aux objectifs qu’il s’est fixé, Manaouda Malachie continue ses visites inopinées dans les formations sanitaires publiques et privées. Les dernières ont d’ailleurs permis de mettre la clé sous le paillasson de certains récalcitrants à la sécurité sanitaire des patients.
Un doigt accusateur est également pointé sur les promoteurs des églises dites de réveil où certains malades préfèrent se référer au lieu de se rendre à l’hôpital.
“Les responsables de certains actes qui mettent en danger la vie des citoyens sur le plan sanitaire seront punis par les lois en vigueur. Peu importe où les uns et les autres officient”, a t’il martelé.
La CSU
C’est le nouveau mécanisme de soins, prescrit par le Président de la République Son Excellence Paul BIYA et dont l’implémentation a été lancée le 12 avril 2023 dans la Région de l’Est. L’objectif recherché est d’offrir à tous les Camerounais sans distinction de sexe, des soins de qualité à moindre coût. La CSU est articulée autour d’un panier de soins bien définis couvrant les aspects préventifs, promotionnels et curatifs. Elle a pour cibles les enfants de moins de 5 ans pour le traitement du paludisme simple et grave, les femmes enceintes et leur nouveau-né jusqu’à 42 jours de vie et les personnes souffrant de certaines pathologies spécifiques telles que l’insuffisance rénale, le Vih, la tuberculose. Ledit panier de soins est appelé à s’élargir en vue d’atteindre une cible estimée à six millions de personnes.
Aussi, pour atteindre ces objectifs, une synergie d’actions est impérieuse, a martelé le Minsanté en ces termes : ” son succès sera non seulement bénéfique pour les populations, mais il sera à mettre à l’actif de chaque acteur, chaque maillon de la chaîne. Nous nous considérons donc comme des soldats en mission”. Et de renchérir que chacun de nous peut et doit être un acteur de la transformation de notre système de santé.
Jeanne Ngo Nlend