Synergies africaines: bilan positif en 21 ans d’existence

Constat effectué à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de cette organisation non gouvernementale ce 15 novembre 2023.

Synergies africaines regroupe les premières dames d’Afrique. L’organisation a vu le jour le 15 novembre 2002 sous l’impulsion de Chantal Biya, première dame du Cameroun. 

L’occasion a été donnée à la fondatrice, de revisiter le chemin parcouru par ces Synergies africaines contre le Sida et les Souffrances créées pour faire face « aux défis sanitaires, sociaux et de développement auxquels notre continent était confronté, de nous mobiliser et de nous engager ». Un engagement qui a permis aux premières dames d’unir leurs forces dans plusieurs domaines.

Domaines d’intervention

Chantal Biya relève que l’organisation s’est d’abord engagée dans la lutte contre les maladies majeures, transmissibles et non transmissibles, la promotion des droits des personnes vulnérables : femmes, enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap, l’accès à l’éducation pour tous et pour la jeune fille en particulier. Ensuite, poursuit-elle, « nous avons embrassé des problématiques plus larges et donc plus complexes : l’égalité entre les hommes et les femmes, la réduction de la fracture numérique et la protection de l’environnement ».

Des efforts couronnés de succès

Des efforts qui ont produit des résultats encourageants si l’on s’en tient aux déclarations du Secrétaire exécutif, Jean Stéphane Biatcha, qui s’exprimait déjà, il y a un an à l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de l’organisation. Pour lui en effet, de nombreux progrès ont été réalisés par Synergies Africaines grâce à ces premières dames, qui ont pris une part active en matière de prévention contre le VIH en milieu jeune. Ceci, en rendant notamment accessibles les tests de dépistage et les antirétroviraux. 

Par ailleurs, Jean Stéphane Biatcha relève que cet engagement a été total dans le domaine de la recherche opérationnelle avec la création du Centre international de référence Chantal Biva pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB) en 2006. La structure, assure-t-il, s’est très rapidement imposée dans la sous-région comme un centre d’excellence dans le domaine de la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH, des hépatites et des maladies tropicales.

Nombre de décès liés au Sida en baisse

S’agissant singulièrement du Sida, le Secrétaire exécutif de Synergies africaines  rappelle que la maladie a cessé d’être un tabou et que, aujourd’hui beaucoup de personnes acceptent de parler de leur séropositivité ouvertement, et que le nombre de nouvelles infections et de décès est en constante baisse en Afrique. « Nous sommes ainsi passés de 4 millions de nouvelles infections par an dans les années 2000 à moins d’un million par an en 2021 », souligne-t-il avant d’ajouter qu’ « il y a 20 ans, le nombre de décès liés au Sida était estimé à près de 2 millions et demi et aujourd’hui il est sous la barre du million ». Dans le même ordre d’idées, il souligne que de nombreux progrès ont également été accomplis pour éliminer la transmission du Vih de la mère à l’enfant. « Aujourd’hui, on n’écrit plus Vih/Sida , mais Vih et Sida, ce qui montre bien à quel point les mentalités ont évolué ». 

Ajoutées à cela, la réduction de la mortalité maternelle et infanto- juvénile, la promotion de l’éducation et l’autonomisation de la femme et de la jeune fille, la prévention et la prise en charge des maladies chroniques ainsi que la lutte contre la prolifération des médicaments contrefaits. 

Toutes choses qui amènent Chantal Biya, à exprimer sa satisfaction : « Nous avons des raisons d’être légitimement fiers du chemin parcouru, des résultats engrangés aux côtés des pouvoirs publics, nationaux et internationaux ». Cependant, la première dame du Cameroun reconnaît que les défis demeurent, et que leur engagement reste fort, puissant et inébranlable.

Aline-Florence Nguini