GR@INES DE MOTS

Solidarité internationale, en avant toute.

Le monde est de plus en plus dans la tourmente. La musique des balles, létales, résonne plus fort qu’avant. C’est ce contexte peu sûr qui a inspiré au Dr Manaouda Malachie une réflexion sur l’urgence d’aller plus loin dans la riposte contre l’insécurité sous toutes ses formes. Il faut tenir pour certain que la guerre et les vulnérabilités ne peuvent reculer que si nous joignons nos forces.

   C’est ce qui est à lire dans « Solidarité internationale et devoir de paix ». La solidarité est vue par l’auteur de ces pages comme un impératif catégorique .Manaouda Malachie se fait pédagogue en s’exprimant d’abondance sur les dispositifs et les dispositions déployés à l’échelle mondiale à travers des institutions comme l’ONU et l’Union africaine. Dans les développements qu’il consacre à ce sujet, on remarque un souci de clarté qui fait comprendre des notions austères. On remarque aussi une rigueur dans le raisonnement.

  Concernant l’Afrique, l’essayiste donne à voir une organisation de la solidarité qui va en s’améliorant même si, ici et là, on note des tendances au repli sur soi. Posture dénoncée dans ces lignes tout comme l’est également le tout sécuritaire .Manaouda Malachie préconiseun investissement sans mesure sur le social, sur la sécurité humaine, à la place du recouvrement de la paix, après coup.

   Reste une interrogation. La survenue de la covid 19 ne vient- elle pas ébranler la solidarité internationale ? Si l’ouvrage n’évoque pas cette perspective, il montre tout de même la capacité à faire émerger du fumier du désastre, la rose de l’espoir.

     «Solidarité internationale et devoir de paix »  est publié aux éditions Tropiques.